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| Enji BaelimsAdmin & Délégué - Grade VI | Ven 19 Jan - 21:04 Enji Baelims
Dans un couloir de l'agence MI Entertainment, une porte claque. Puis une autre, un peu plus loin. Azur marche d'un pas vif vers l'une des salles d'entraînements, visiblement énervé.
Ils te prennent pour un con, tu ne vois que ça. Comment cela pourrait-il être autrement avec cette mascarade. Te coller Zeru ? Et pourquoi pas Émir tant qu'on y est. Tu enrages et de manière visible pour une fois. La danse c'est toute ta vie et on vient t'entraver en te collant en équipe avec un mou du genou. Tout ça parce que vous êtes les "rappeurs" et que c'est cool, vous allez présenter une chanson inédite. Honnêtement, si ils veulent un truc réussi, ils feraient mieux de te mettre avec Anthony. Au moins, il y aura de la danse, un certain niveau. Là, tu vas juste devoir t'égosiller une vingtaine de fois pour expliquer chaque mouvement. On adore, vraiment.
Le jeune homme entre dans la salle et soupire en déposant sa veste dans un coin de la salle. Devant le miroir, il se recoiffe avant d'aller prendre sa bouteille d'eau pour boire.
Le pire, c'est que vous allez devoir écrire vos paroles ensembles. Ça vraiment, ça t'horripile. Parce que tu sais qu'il ne fera que ça comme travail : écrire ses paroles. Dans la chorégraphie il te suivra juste. Ce qui fait deux fois plus de travail pour toi pour le même salaire au final. Une véritable arnaque. Pourquoi on t'a mis avec un type pareil. Il n'est même pas beau en plus. Pas comme toi. Et puis, ne serait-ce que la couleur de vos cheveux ne s'accordent pas. Ah, Sérieusement, tu es outré de devoir faire un duo avec lui. Même Anthony ne doit pas autant souffrir avec Émir. Ce que tu ne manqueras pas de lui rappeler ce soir. Celui qui est à plaindre, c'est toi.
Chaos, le rappeur des 4U, entre dans la pièce, son camarade ne lui accorde même pas un regard, préférant regarder son téléphone qui présente la liste des sons que leur agence leur ont fourni.
Le voilà enfin lui, il était temps. Tu ne le regardes même pas, il ne le mérite pas. Ton temps est trop précieux pour le perdre avec un imbécile de son genre. En soupirant, tu écoutes rapidement chacun des sons qu'ils vous ont fournis. Ils sont pas très fameux mais certains sonnent bien. Heureusement pour toi. Tu te tournes vers l'inutile de service, gardant une expression blasée pour lui signifier que travailler avec lui est la pire chose qu'on t'ait demandé à faire. « Les sons 4 et 7 sont intéressants. Les autres c'est de la merde. » Ce sont des sons qui pulsent bien avec des moments plus calmes. Ça vous permettra d'alterner vos flows et puis, tu préfères rapper sur un truc assez lent.
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| | | Ven 19 Jan - 21:13 Zeru Aldaya Depuis deux jours je me prends la tête avec l’un des producteurs pour éviter de travailler avec un des deux jeunes. Et l’Unique sait que je n’ai ni l’envie ni le temps de travailler avec ces mômes faux-culs au possible. Ils se permettent de se foutre de la gueule des fans en leur faisant croire monts et merveilles. Je ne suis pas parfait, mais si je n’apprécie pas un fan je ne lui dirais pas le contraire, au pire des cas j’éviterais tout simplement le sujet et je laisserais couler. Pour être honnête, la communauté qui me supportait pendant mes débuts me manque. De toute façon, les producteurs ont été formels pendant la réunion d’il y a quelques minutes, il y aura deux groupes pour deux prestations différentes, et aucun moyen d’échanger sa place avec un autre membre. Je me serais beaucoup mieux entendu avec Emir, ou même GK même si ça me tue de l’admettre. Les deux jeunots sont hautains auprès de nous, mais de loin je préfère le blondinet à l’autre gonzesse aux cheveux bleus. Non pas que j’ai quelque chose contre les demoiselles avec une couleur de cheveux originale, mais lui pète tout simplement plus haut que son cul et ça m’énerve. Il sait chanter et bouger ses hanches, c’est bien, mais ce n’est clairement pas un bon rappeur. Tout le monde le pense, donc lui aussi, mais pas moi.
Je soupire de lassitude en entrant dans la salle d’entraînement. Il est déjà là, bien entendu, toujours avec son air supérieur, il ne m’adresse même pas un regard et ça me fait presque plaisir, je vais déjà devoir me taper son pseudo visage d’ange pendant un moment alors tant que je peux éviter la torture, je vais pas me plaindre. Il finit par me regarder, téléphone en main. « Les sons 4 et 7 sont intéressants. Les autres c'est de la merde. » J’ai envie de l’envoyer chier, non ce n’est pas de la merde, ça ne lui plaît pas nuance. « C’est marrant j’préfère la 5 et la 6. La quatrième me plaît clairement pas, et la 7 est quasiment un copié collé de la quatre. » J’ai sûrement dit ça par esprit de contradiction, mais les deux sons qu’il me proposent se ressemble effectivement. « Du coup, on fait comment ? » Je suis pratiquement certain qu’il va se la jouer supérieur et imposer son choix, mais je suis loin d’être celui qui va se laisser faire et accepter sa décision. Il y aura des compromis, qu’il le veuille ou non. feat. Enji Baelims ▲ dialogue Goldenrod |
| | Enji BaelimsAdmin & Délégué - Grade VI | Ven 19 Jan - 21:24 Enji Baelims
Face à face, les deux rappeurs se toisent. Azur, son téléphone en main, regarde son adversaire dans les yeux, bien qu'il soit plus petit que lui. Son regard est froid et paradoxalement bien plus vivant qu'à son habitude.
« C'est marrant j'préfère la 5 et la 6. La quatrième me plaît clairement pas, et la 7 est quasiment un copié collé de la quatre. » C'est marrant, hein ? Toi ce que tu vois, surtout, c'est qu'il vient te casser les couilles avec son avis à deux balles. Les deux que tu as sélectionné sont parfaites pour vous. Tu seras à l'aise dans ton rap et la choré ne sera absolument pas compliqué à faire et retenir. Pourquoi ne veut-il pas ouvrir un peu son esprit pour accepter tes choix ? Au moins, toi, tu réfléchis avant de parler. Une moue vient tordre tes lèvres tandis que tu retournes à ton téléphone pour sélectionner la piste 5. Rien que les premières notes, tu sens que ça ne va pas le faire.
« Du coup, on fait comment ? » C'est à toi qu'il demande ça ? Il n'a aucun neurone ou quoi ? Vraiment, tu n'arrives pas à saisir ce qu'il fait dans les 4U. Le mec est là juste parce qu'il était l'un des seuls rappeurs à avoir une communauté de base, c'est la seule chose raison. On a voté pour lui sans regarder les autres ni ses capacités. Les gens ils ont pas compris que c'était pas un concours de rap mais une émission de type survival pour créer un groupe d'idoles. Une idole par définition c'est quelqu'un qui sait chanter/rapper, danser et jouer. Zeru ne sait faire qu'une seule chose parmi les trois, jouer il est trop nul, son honnêteté l'empêche de mentir. Sérieusement ? Depuis quand une star honnête existe ? Même toi tu trouves ça ridicule, alors que d'habitude tu t'en fous bien, de la vie des autres.
Le danseur soupire profondément avant de faire pause dans la musique et de s’asseoir à même le sol. Assis en tailleur, il prend son front entre ses mains.
Il faut que tu respires. Si tu continues tu vas finir par exploser de rage et votre collaboration sera définitivement morte. Or le manager et ses chefs ont été clairs, vous ne devez pas échouer. Vu que c'est pour un concert et qu'ils ont déjà commencé les teasers, vous ne pouvez pas décevoir les fans. Une fois approximativement calme, tu relèves la tête et invite ton collègue à te rejoindre au sol. Vous allez régler ça dans le calme, ou du moins essayer. Car toi, au moins, tu penses à ton avenir, tu penses au groupe. Enfin. À toi. Mais pour le moment, ton avenir n'est rien sans les 4U.
« Ce qui est cool avec la 4 c'est qu'on sera à l'aise tous les deux. Une choré simple qui demande pas trop d'efforts et des temps où je peux avoir un flow relativement posé. » Tu appuies sur le bouton play et le son 5 résonne dans la pièce avant que tu ne baisses le son. « Sur la 5, le rythme est totalement différent et il est évident que tu vas morfler pour la choré. Après, je veux bien comprendre que tu souhaites du challenge. On nous demande inlassablement de nous améliorer, de toute manière. » Et honnêtement, tu sais qu'à ce niveau là, ça sera bien plus aisé pour toi de gérer que pour lui. Tu sais déjà rapper vite, c'est juste que t'aime pas ça. Lui, il est nul en danse et même des années d'entraînement n'y changeront rien.
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| | | Ven 19 Jan - 21:34 Zeru Aldaya Je le regarde s’installer sur le sol, les mains plaquées sur son front. Oh mon dieu, pauvre chéri, il est en train de nous faire une crise de nerfs. Tant mieux, ça lui fera les pieds. Je croise les bras en le toisant de haut en bas. Sans déconner il compte juste rester là à se morfondre parce que je n’ai pas le même avis que lui ? Non parce que si c’est le cas, autant qu’il me dise directement, que je lui mette deux claquos dans la tronche pour qu’on puisse continuer. Je pousse un léger soupire de lassitude avant qu’il ne daigne relever la tête et me demander de le rejoindre. Je suis vraiment obligé de m’asseoir par terre ? Je risque de paraître chiant, mais on a des sièges alors pourquoi se casser le cul sur le sol. Je fini par le rejoindre à contre-cœur, de toute manière si je reste sur mes positions sans lâcher du lest, on n’arrivera jamais à rien. « Ce qui est cool avec la 4 c'est qu'on sera à l'aise tous les deux. Une choré simple qui demande pas trop d'efforts et des temps où je peux avoir un flow relativement posé. » La piste cinq me parvint aux oreilles depuis son téléphone. J’aime toujours autant cet air. C’est rapide, ça pulse, y a de quoi balancer de belles punchlines, perso, ça me va. « Sur la 5, le rythme est totalement différent et il est évident que tu vas morfler pour la choré. Après, je veux bien comprendre que tu souhaites du challenge. On nous demande inlassablement de nous améliorer, de toute manière. » Je risque de passer pour un abruti si je lui dis que j’ai complètement zappé la partie chorégraphie en écoutant les divers sample. J’avoue, j’ai d’avantage penser au son qu’à ce que ça pourrait donner sur scène. De toute manière, je compte plus m’attarder sur les paroles que sur la chorégraphie, pour ça je m’en tiendrais à ce qu’il me demandera de faire, et je ferais au mieux. Je sors mon téléphone de ma poche arrière, avant de pianoter sur l’écran tactile pour arriver aux notes. « Bon, la quatre donc. Pour les paroles, on est libres, je me trompe ? T’as des idées ? On aura tout le temps de s’occuper de la choré après, mais avant tout, nous faut les paroles. On s’appuiera là-dessus pour le reste. A moins que ça te dérange ? » Je pousse un soupire las, je sais déjà que cette journée risque de m’agacer, parce qu’on ne réussira pas à se mettre d’accord sur tout. On trouvera toujours un moyen de s’en mettre plein les dents. feat. Enji Baelims ▲ dialogue Goldenrod |
| | Enji BaelimsAdmin & Délégué - Grade VI | Ven 19 Jan - 21:53 Enji Baelims
Les deux jeunes hommes sont toujours l’un en face de l’autre, mais cette fois, ils sont à terre, assis, à écouter la piste 5 qui leur a été donnée.
Tu laisses la musique quelques secondes encore avant de l’éteindre. T’as pas envie de continuer à l’écouter. Pas que t’aime pas les sons comme ça, loin de là, juste ça ne sert à rien de laisser tourner un truc sur lequel vous n’allez pas travailler. En plus, il n’est pas super génial non plus. Tu soupires avant de regarder ton collègue. Il semble réfléchir à un truc. Peut-être à la chorégraphie, vu qu’il doit sûrement tout juste se souvenir que tu détiens un peu sa vie entre tes mains vu que tu es en charge de la partie performance. Ah, dans ces moments là, tu es très heureux de faire partie des chorégraphes du groupe. Ça te permet de faire payer aux deux joyeux lurons tout ce qu’ils te font subir. C’est pas parce que tu ne le montre pas que ça ne te fait pas chier qu’Emir t’appelle toujours « roue de secours ». C’est pas parce que tu penses le contraire que ça ne te blesse pas que celui qui te juge mauvais rappeur soit considéré comme l’un des meilleurs de l’île. C’est pas parce que tu n’exprimes rien que tu n’as pas un cœur comme tout bermudien. Pour ça, seul Anthony a l’air d’y songer un minimum, même il ne l’avouera très certainement jamais. Tu lui en es d’ailleurs un peu reconnaissant. Juste un peu.
Zeru pianote sur son portable, tout comme Enji qui laisse la piste 4 résonner dans la pièce. Un sourire un peu satisfait traverse ses lèvres. Il le sait avant même que l’autre parle que ce sera celle-ci qui sera choisie.
« Bon, la quatre donc. Pour les paroles, on est libres, je me trompe ? T’as des idées ? On aura tout le temps de s’occuper de la choré après, mais avant tout, nous faut les paroles. On s’appuiera là-dessus pour le reste. À moins que ça te dérange ? » Tu secoues la tête avec une petite moue. Tu ne vois pas trop le problème de procéder ainsi, de toute manière, il y aura des moments où vous ne danserez pas. Lorsqu’on est trop prit dans ses paroles pour leur offrir la puissance nécessaire, on ne peut se concentrer dans la danse. Alors mieux vaut prévoir la performance en dernier.
« Non. Ça me va comme ça. Pour les paroles, tant qu’on est pas trop vulgaire ça devrait le faire. » Tu soupires en te passant une main dans les cheveux. C’est pas comme si t’es hyper doué pour écrire des textes. Tu en fais un peu mais tu composes plus que tu n’écris, puis, en plus, à chaque fois on te dit que tes textes sont vides, qu’ils ne dégagent rien. Tout comme toi. De quoi allez-vous bien pouvoir parler ? « Écrire sur les 4U c’est bateau, cliché et on sait bien qu’on a rien à dire dessus. C’est pas comme si c’était la meilleure expérience bermudienne de notre vie. Sur la jeunesse et l’école, c’est chiant. Sur nos années d’entraînements ? J’en ai pas vraiment eu beaucoup du coup, je peux pas trop dire. Et toi ? » Tu n’avais strictement aucune idée. Puis t’avais pas non plus envie de parler d’amour comme la plupart des chansons. C’est pas comme si t’étais un adepte de ce sentiment ou que tu l’avais déjà ressenti.
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| | | Ven 19 Jan - 22:10 Zeru Aldaya A la petite moue qu’il tire je pense que lui convient, au moins un point sur lequel on a réussi à se mettre d’accord, c’est déjà ça. « Non. Ça me va comme ça. Pour les paroles, tant qu’on est pas trop vulgaire ça devrait le faire. » De toute manière par principe j’en mettrait pas vingt kilo juste histoire de dire y en a. C’est malheureusement un point souvent critiqué sur le rap et c’est frustrant. Parce que bon, à la base ça veut pas dire que tu gueule sur tout ce qui bouge, c’est juste faire un son avec du rythme et de la poésie. Bon côté poète je suis loin d’être le meilleur mais je sais mettre le rythme là où il faut, c’est déjà ça. Et puis ce n’est pas parce que je suis avec un autre rappeur que je suis obligé de changer ça, surtout que ça ne doit pas être son genre non plus.
« Écrire sur les 4U c’est bateau, cliché et on sait bien qu’on a rien à dire dessus. C’est pas comme si c’était la meilleure expérience bermudienne de notre vie. Sur la jeunesse et l’école, c’est chiant. Sur nos années d’entraînements ? J’en ai pas vraiment eu beaucoup du coup, je peux pas trop dire. Et toi ? » Je hoche la tête, pour être honnête je suis d’accord avec les trois quarts de ce qu’il a dit. L’école, c’est chiant à crever, d’autant plus que personnellement je n’aurais pas grand-chose à raconter. La vie dans la cité c’était loin d’être facile tous les jours, mais pour une propagande je doute que ce soit le meilleur sujet. Je me relève d’un bond et attrape quelques feuilles et un stylo sur le bureau et revient m’asseoir à côté de lui. « On va faire ça à l’ancienne. » Je commence à allonger quelques lignes sur le papier qui ressemblent plus à des gribouillis qu’autre chose et la lui tend. « On pourrait partir d’où on vient et terminer sur où on veut terminer. Ça ou prendre une histoire et la développer en rap. Il nous faut du neuf, c’est tout ce que je sais. » Cette collaboration va être compliquée si on trouve pas de sujet précis à aborder, et les producteurs ne nous en ont pas exigé un thème particulier donc on a champ libre. Reste plus qu’à trouver la marche à suivre.
À la vue de la tête qu’il fait je pense que la seconde idée le botte plus que la première, ça tombe bien, moi aussi. Je me lève de nouveau pour récupérer le pc portable posé sur le bureau, et commence à pianoter sur le clavier pour arriver sur des articles de journaux récents avant même de me rasseoir. « Tiens, y a mec qui a buté sa femme et qui s’est suicidé derrière parce qu’il supportait plus la pression au boulot. On pourrait partir là-dessus non ? Pour la chorégraphie, ce sera pas le truc le plus fameux mais la chanson pourrait être sympa à travailler. » Sans écouter sa réponse j’ouvre un nouvel onglet au-cas-où sa réponse ne serait pas celle que j’espère. Et au fur et à mesure, plusieurs sujets s’amassent sur la barre de tâches. feat. Enji Baelims ▲ dialogue Goldenrod |
| | Enji BaelimsAdmin & Délégué - Grade VI | Ven 19 Jan - 22:19 Enji Baelims
Le grand dadais se lève pour aller chercher feuille et stylo. Azur l’observe sans rien dire avant de s’appuyer sur sa paume, elle-même soutenue par son coude qu’il a posé sur des genoux. La collaboration promet d’être longue.
« On va faire ça à l’ancienne. » Tu hoches la tête, légèrement perplexe. Écrire des idées sur du papier, tu trouves pas ça si ancien. Certes beaucoup de gens travaillent avec des ordinateurs maintenant, mais personnellement, t’as toujours préféré le papier. T’en vois même pas mal dans ce cas là. Au moins, sur papier, tu peux rayer, reprendre, faire ce que tu veux. Quand t’es sur l’ordi, tu peux effacer et réécrire mais si tu veux revenir en arrière, c’est adieu le travail déjà accompli. En plus, une fausse manip’ peut tout faire déraper tandis qu’avec le block-note, à moins qu’une tasse de café sauvage vienne à se renverser dessus, ça va, t’es à l’abri.
« On pourrait partir d’où l’on vient et terminer sur où on veut terminer. » Tes sourcils se froncent doucement pendant que t’essaies de comprendre de quoi il parle et ce qu’il a écrit. D’où vous venez vers où vous voulez terminer ? C’est pas un peu trop philosophique ça ? Il est drôle lui. Ton histoire perso et tes buts sont pas bien évolués comparé à lui, t’auras rien à dire et flemme d’inventer une stupide histoire pour essayer d’être plus intéressant. C’est pas comme si t’en avais besoin. Les fans veulent pas de ta profondeur, ta beauté naturelle les satisfait.
« Ça ou prendre une histoire et la développer en rap. Il nous faut du neuf, c’est tout ce que je sais. » Étrangement, cette deuxième idée te semble pas mauvaise. Il y a toujours des faits divers qui peuvent faire de bonnes histoires. Le seul truc c’est de réussir à froisser aucun clan, et ça, c’est toujours un peu chaud. Mais t’y crois, tu sais que vous saurez jongler entre les crimes de lèse-majesté et autres délires de chefs. Après tout vous êtes les 4U, même avec une petite erreur, il suffit d’un regard implorant et d’un pardon pour que tout soit oublié. Pardon mais t’as même appris que le nom de votre groupe servait pour des casseroles. À un moment, il faut bien que cette popularité serve à quelque chose.
Zeru se redresse à nouveau pour cette fois aller chercher l’ordinateur. Se connectant à internet, il ouvre diverses pages avant de retourner s’asseoir. Toujours à sa place, le danseur n’a pas bougé d’un poil et semble attendre la suite passivement.
« Tiens, y a un mec qui a buté sa femme et qui s’est suicidé derrière parce qu’il supportait plus la pression au boulot. On pourrait partir là-dessus non ? Pour la chorégraphie, ce sera pas le truc le plus fameux mais la chanson pourrait être sympa à travailler. » Longuement, tu réfléchis. Son histoire n’est pas des plus mignonnes, pourtant, ça peut donner un bon truc, tu en es convaincu. Et puis, une chorégraphie pas fameuse, mais lui qui le dit. Toi t’as déjà des idées dévorantes avec des back-dancers vêtus de noir qui représenteraient la pression et la mort. Un sourire aux lèvres, tu hoches la tête, amplement satisfait.
« Pas très joyeux comme thème mais ça peut carrément le faire. Perso, j’aime bien. Et puis, on peut se faire un bon truc avec quelques danseurs supplémentaires. Je ne danserais peut-être pas autant que j’aurai aimé, mais on peut faire quelque chose de sympa. » Tu te tapotes les lèvres en réfléchissant à une autre idée que t’avais mais que tu viens de perdre. À quoi t’avais pensé déjà ? Ah oui, c’est bon, t’as retrouvé ! « Et puis, sur ces changements d’intensité dans le rythme, on pourrait faire un bon truc. Genre, moi, en lent, je continue à raconter l’histoire, et juste après, p’te même en me couvrant, tu vas sur le tempo rapide et tu fais les voix de la pression sociale. Tu vois le genre ? » T’es peut-être pas très bon en explications, mais tu penses avoir été clair. Si il comprend pas, c’est qu’il est franchement pas malin. Ce qui serait bête pour lui, parce que tu penses tout de même que cette collaboration pourrait avoir du bon. Certes, vous serez jamais potes et vous continuerez à pas vous supporter, cependant, votre thème est pas mauvais et vous pourrez au moins produire un bon truc.
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| | | Lun 5 Fév - 1:51 Zeru Aldaya Les onglets s’amassent rapidement sur le haut du navigateur. Je n’aurais jamais cru pouvoir avoir autant de sujet possible. En moins d’une semaine le nombre d’événements qui passent au journal télévisé est hallucinant. Pas moins d’une quinzaine dont certains ont passés en boucle. Finalement, j’ai du mal à savoir si le fait d’être, entre guillemets, en dehors du monde extérieur est une bénédiction que nous offre l’agence, ou bien si ça ne fait que nous cacher la merde dans laquelle on vivait. Il est vrai que je n’ai pas eu la chance de profiter du bordel qui règne en ville lors de ma sortie avec Caelan pour son anniversaire. Mais il est tout aussi vrai que je n’en avais aucune envie. C’était un moment intime, un moment où je voulais simplement profiter d’elle, profiter de l’instant, tout simplement. Je garde un article dans les favoris. J’y jetterais un œil plus tard, ça ne sent pas bon. Chaos, l’une des stars des 4U aurait eu un rendez-vous avec une certaine jeune femme ! Ça sent vraiment pas bon. S’il s’agit de ce que je pense, j’ai fortement intérêt à alerter les producteurs. Si ce n’est pas déjà fait. Je relève le regard vers Enji, il réfléchit, moi je sers la mâchoire, ça me fout les nerfs. Les paparazzis, toutes ces merdes. Comme si on n’avait pas déjà assez de chats à fouettés comme ça. Faut toujours qu’ils soient dans nos pattes.
« Pas très joyeux comme thème mais ça peut carrément le faire. Perso, j’aime bien. Et puis, on peut se faire un bon truc avec quelques danseurs supplémentaires. Je ne danserais peut-être pas autant que j’aurai aimé, mais on peut faire quelque chose de sympa. » Il se tapote les lèvres, pensif. « Et puis, sur ces changements d’intensité dans le rythme, on pourrait faire un bon truc. Genre, moi, en lent, je continue à raconter l’histoire, et juste après, p’te même en me couvrant, tu vas sur le tempo rapide et tu fais les voix de la pression sociale. Tu vois le genre ? » Etrangement, ça me semble une bonne idée. Faut croire qu’on a fini par trouver un terrain d’entente, lui et moi. Ce n’était pas si compliqué pour cette fois, espérons juste que ça continuera dans ce sens. Je griffonne deux-trois phrases clés qui pourraient être utilisées Les dossiers, je n’ai toujours pas eu mes dossiers. Encore en retard sur votre deadline ! Une promotion, la bonne blague, espèce de fainéant ! Et ils se sont étonnés que le gars pète un boulon, sans rire. Je lui tends la feuille « T’en penses quoi ? C’est brouillon, mais la pression sociale pourrait très bien lui hurler ça. » Enfin bon, on a notre sujet, et on est bien partit avec nos idées, manque plus que le texte. Y a de fortes chances pour que je m’approprie le texte en lui laissant le choix de modifier des trucs, et de faire des suggestions. Il n’est pas mauvais à l’écrit, loin de là, mais je pense avoir plus d’expérience. Et puis, on est loin de la pop là, c’est plus mon registre que le sien. Les phrases percutantes, cinglantes, qui crachent à la gueule des auditeurs toutes les vérités qu’ils n’ont pas osés s’avouer. Je ne suis pas là pour faire dans la dentelle.
« T’avais une idée de chorégraphie, avec des danseurs supplémentaires donc, hum, faut qu’on accorde tout en même temps, on ne peut pas faire ça de notre côté, sinon ça risque d’être bancale. » Et je n’ai pas envie de me faire remonter les bretelles parce que l’un de nous deux a chier dans la colle sans l’autre. « Faut commencer par les paroles, ça sera notre base pour le reste. » Je me répète. Par mauvaise habitude je tapote sur le bord de l’ordinateur en jouant la mélodie qui m’est restée en tête. feat. Enji Baelims ▲ dialogue Goldenrod |
| | Enji BaelimsAdmin & Délégué - Grade VI | Jeu 22 Fév - 12:57 Enji Baelims
hrp : désolée de cette qualité innexistante, j'avais plus trop d'idées ;w; j'pense on peut bientôt conclure, comme tu veux mais voilà o/ Hésites pas à me dire si tu veux que je modifie des trucs ou quoi.
Toujours assis par terre, Chaos griffonne des phrases sur ses feuilles tandis que Azur semble quelques peu dans les nuages. Le regard vide, il se perd dans la contemplation du parquet parfaitement ciré de la salle de danse.
Pas besoin de te rappeler, là tu es parti trop loin pour revenir. Dans ta tête tu calcules déjà les déplacements possibles, les détails de certains mouvements qui pourraient rendre magnifiquement bien. Pour les tenues tu hésites. Les danseurs en noir te semblent la meilleure chose mais pour Zeru et toi ? Peut-être que des costumes vous iraient bien sauf que saura-t-il danser dedans ou devras-tu lui apprendre ? Ah, si seulement tu étais avec Anthony, les choses iraient tout de suite plus vite. Le thème aurait été différent, certes, mais le rendu plus intéressant. Surtout que ça aurait ravi les fans qui pensent que vous êtes deux meilleurs amis inséparables à la vie à la mort.
« T’en penses quoi ? C’est brouillon, mais la pression sociale pourrait très bien lui hurler ça. » Revenant à la réalité, tu jettes un coup d’œil rapide à ce qu’il te tend et hoches mollement la tête. Attends, il va tout de même pas te faire lire tout ce qu’il écrit, si ? Faut pas déconner non plus, c’est pas parce que vous avez réussi à vous mettre d’accord sur un sujet que cette collaboration va se faire dans les règles de l’art où tout le monde donne son avis et travaille en harmonie. Plutôt vomir que de faire ça avec lui.
Se levant sans un mot, le danseur va lui aussi chercher de quoi noter et revient à sa place muni d’un calepin et d’un crayon de bois. Il se rassit tranquillement et commence à noter quelques thèmes divers tout en griffonnant à côté les formations de danse qui lui viennent à l’esprit.
Écrire des paroles d’un côté t’aimes bien ça, de l’autre ça reste difficile. Tu as besoin de temps, de te poser. Il faut que tu t’isoles, réfléchisses longuement et tout. En soupirant, tu griffonnes dans un coin de ta feuille le mot « autothune » pour en faire la proposition. Que du rap à 100 % ça va les saouler les gens, il vaut mieux avoir de petits passages avec un peu de chant. Le problème c’est que tu te vois mal demander ça à Zeru et toi t’es une quiche en chant. La seule chose qu’il vous reste c’est l’autothune sur ta voix pour la rendre passable ou, à la limite, demander à Emir ou Anthony de faire les chœurs.
« T’avais une idée de chorégraphie, avec des danseurs supplémentaires donc, hum, faut qu’on accorde tout en même temps, on ne peut pas faire ça de notre côté, sinon ça risque d’être bancal. » Tu hausses un sourcil en relevant la tête vers lui sans rien ajouter. Tu vois pas vraiment l’utilité de sa phrase là. Oui t’as une idée pour la choré mais elle n’est pas encore aboutie. Tu ne vas pas la commencer maintenant et évidement que ce sera bancal si vous ne vous concertez pas un minimum. Mais il l’a déjà dit avant ça, non ? Il se répète le vieux, tu savais pas que Alzheimer ça arrivait si tôt. « Faut commencer par les paroles, ça sera notre base pour le reste. »
Apparemment ça peut. Ah, travaillez avec ce type t’épuises déjà. Tu soupires longuement en passant une main dans tes cheveux puis tu le regardes, l’air un tant soit peu sérieux. « Soyons clair. T’as vraiment envie de bosser avec moi ? Non. Suis-je enjoué de cette collaboration ? Non. » Faut que tu mettes les points sur les i et les barres sur les t là. Moins vous vous verrez, mieux ce sera alors faut qu’il arrête de s’imaginer que vous allez passer vos après-midi à écrire côte à côte. « Le mieux c’est qu’on bosse chacun de notre côté en échangeant juste par sms quand il faut. Y aura moins de chance que l’un d’entre nous foute ce groupe en l’air. » Le regard appuyé que tu lui adresses en dit long sur ce que tu penses. « On pourra se revoir en fin de semaine pour mettre en commun si tu veux et ensuite pour la choré et les répets. Mais pour le texte, j’ai pas envie de voir ta gueule. De toute manière j’écris mieux tout seul. »
Azur ramasse ses affaires et se lève en agitant son calepin devant la tête de Chaos. Il ne semble pas avoir fini de parler.
« On peut commencer par découper le morceau en différentes parties et se mettre d’accord mais c’est la dernière chose que je veux avoir à faire avec toi de la journée. » Tu soupires et croises les bras en attendant sa réaction. À dire vrai, tu t’en moques un peu qu’il s’énerve ou quoi. T’es pas comme Anthony, t’y prends pas ton pied en voyant ça. Si ça lui plaît pas tu t’en fous, tu te barreras juste, sans un mot. C’est pas ta mère non plus, il a pas d’autorité à avoir sur toi.
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| | | Sam 24 Fév - 19:06 Zeru Aldaya Je le vois bien qu’il est saoulé. L’un comme l’autre on n’a clairement pas envie d’être là. Ce n’est pas pour autant qu’il est exempté de faire des efforts. Si on travaille tous les deux dans ce genre de conditions on arrivera jamais à quelque chose. Enfin tout du moins, pas à un résultat concluant. Son côté "passif" me déstabilise, c’est sûrement pour ça que je me répète. Avec Emir, ça va vite. Avec Anthony c’est le bordel, ça hurle et tout ce qui va avec, mais on finit par en discuter. Avec Enji, c’est une autre paire de manches. On voit qu’il n’a pas envie d’être ici, et il n’est pas non plus prêt à y mettre du sien pour faire avancer les choses. « Soyons clair. T’as vraiment envie de bosser avec moi ? Non. Suis-je enjoué de cette collaboration ? Non. Le mieux c’est qu’on bosse chacun de notre côté en échangeant juste par sms quand il faut. Y aura moins de chance que l’un d’entre nous foute ce groupe en l’air. On pourra se revoir en fin de semaine pour mettre en commun si tu veux et ensuite pour la choré et les répets. Mais pour le texte, j’ai pas envie de voir ta gueule. De toute manière j’écris mieux tout seul. » Il ramasse ses affaires, m’ignorant pleinement quand je voudrais pouvoir en placer une. « On peut commencer par découper le morceau en différentes parties et se mettre d’accord mais c’est la dernière chose que je veux avoir à faire avec toi de la journée. »
Actuellement, je ne sais pas ce qui me met le plus les nerfs à vifs : Un, même en me répétant il a réussi à me dire qu’il fallait faire ce que j’ai dit qu’il ne fallait pas faire, et deux, il est clairement en train de me cracher à la gueule ce petit merdeux. Ok, j’ai pas envie de voir sa gueule et lui n’a pas envie de voir la mienne. Ok, ça fait chier qu’on soit obligés de bosser ensemble. Ok, on a passé une journée de merde avec les producteurs qui nous mettent littéralement le couteau sous la gorge. Mais tout ça, ça ne justifie pas ses manières de merde. J’ai essayé d’être patient, sympa. J’ai évité de trop gueuler avec lui, j’ai fait des concessions, et tout ça pour quoi ? Pour qu’au final il me pète les burnes à vouloir se la jouer Diva comme il sait si bien le faire. J’ai qu’une seule envie c’est de lui fracasser sa gueule d’ange. De toute façon, avec un mec comme ça, le groupe risque fortement de péter. Emir a bien pu me dire je ne sais combien de fois qu’il fallait être plus patient avec lui et Anthony, mais je ne vois qu’une seule chose, c’est qu’ils en veulent toujours plus. On se casse le cul à éviter de merder parce qu’on sait comment ils sont pour qu’ils en fassent qu’à leurs têtes et ruinent tout. Comme d’habitude. Je commence sincèrement à me demander quelle mouche m’a piqué pour que je rejoigne le groupe. Depuis le début je me doutais que c’était mal parti, je veux dire, j’ai toujours été meilleur en solo, mais on m’a mis des étoiles dans les yeux en me promettant monts et merveilles. J’ai eu la célébrité ouais, mais ça fout juste tout en l’air au final. La seule chose dont je n’ai pas à me plaindre c’est d’être payé. Mais je ne peux pas avoir une relation sans que ça finisse par foirer, je ne suis pas libre de mes choix, ni de faire des trucs sans mes partenaires. J’en ai juste ras-le-cul de devoir me coltiner ces deux fouteurs de merde tout le temps. Je n’ai pas signé pour ça, pas pour eux.
« Tu sais quoi, même pour le découpage, on verra par sms. J’ai pas envie de voir ta gueule non plus. » Je repose l’ordinateur et fourre les feuilles dans ma poche en les pliants. « Je me casse, amuses toi bien à écrire. » Et sur ces mots je quitte la salle pour rejoindre mon dortoir et me changer les idées. Y en a marre. feat. Enji Baelims ▲ dialogue Goldenrod |
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