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L'art de se divertir [ft. Zeru]

Anthony Kim
Anthony Kim
Grade VI
Messages : 51
Age : 23
Ven 19 Jan - 15:30
Anthony Kim
Chronologie importante:

L'art de se divertir
ft. Zeru Aldaya

Devant la porte principale de la MI Entertainment, la fine silhouette d'un jeune homme. Non loin de lui, un homme de stature imposante surveille les alentours, les bras croisés. La main droite portée à son oreille, l'adolescent semble sur le point de mettre fin à une discussion téléphonique aux allures importantes.

« Très bien. Bonne soirée à vous, à demain alors. »

Et voilà qui met fin à notre conversation. J'imagine que je peux ranger mon portable et tranquillement retourner aux dortoirs maintenant. Retourner aux dortoirs et faire mes valises.
Faire gentiment ce qu'on me demande de faire, comme le parfait gentil fi-fils à son papa.

Parce que oui, forcément : la première fois que mon père daigne m'appeler pour prendre un peu de mes nouvelles depuis des mois, c'est uniquement pour me rappeler que demain on m'enverra dans ce lycée de fous à lier. Ça, et que j'ai intérêt à me tenir à carreau et montrer mon meilleur visage pour la conférence de presse qu'on va avoir avec Enji pour enfin annoncer ça officiellement aux médias et rassurer le public.
Comme si j'avais besoin de son appel pour savoir comment me comporter.
Je vais finir par croire qu'il ne me fait pas confiance pour me tenir comme un véritable Kim, c'en serait presque vexant.

Et tu sais pourquoi le vieux flippe à l'idée que je puisse faire un pas de travers ?
Je te le donne en mille : Zeru.

Ouais, je parle bien de cet abruti qui a pas été assez malin pour cacher au monde qu'il était visiblement incapable de garder ses parties génitales dans son slibard comme son image le lui demande. Celui qui fait la une des journaux depuis trois jours à cause de photos prises de lui en charmante compagnie. Et grâce à lui, on dirait bien que l'agence et mes parents ont décidé de ne plus laisser de place à la moindre erreur de la part des autres membres du groupe.
Ah, et ils comptent visiblement sur Enji et moi pour détourner l'attention de la connerie de notre supposé aîné. Parce qu'autrement, je n'aurais jamais eu le plaisir d'avoir à subir la conversation qui vient de se dérouler.
Merci Zeze.

Son portable rangé dans la poche arrière de son pantalon, Gold fait quelques pas pour se rapprocher de son garde du corps, avant de pénétrer dans l'enceinte de la MI Entertainment. Ensemble, tous deux déambulent ensuite dans les couloirs, en direction des dortoirs de l'agence.

Enfin bon, c'est pas comme si j'allais chialer de mon sort maintenant : à partir de demain, je devrai étudier à Xényla. Je devrai revêtir mon masque absolument tous les jours, me contenter de salles de danse et de musique bien moins équipées que celles auxquelles j'ai accès actuellement et j'aurai pour seule compagnie cette endive notoire de Enji Baelims.
Ah. Et je ne pourrai plus envoyer le monde chier à ma guise, bien entendu.
Alors autant essayer de me défouler un maximum ce soir, avant que ça ne soit plus possible pour un bon moment.

Et tu sais quoi ?
Grâce à l'appel que je viens de passer, j'ai trouvé le moyen parfait de me divertir un bon coup une dernière fois avant mon départ.

Après avoir traversé un bâtiment et pénétré dans l'enceinte séparée de l'agence dédiées aux dortoirs de ses jeunes artistes, le duo traverse encore quelques couloirs avant de s'arrêter face aux quartiers des 4U. Le garde du corps prend alors congé de Gold, tandis que celui-ci ouvre la porte menant à son logement collectif.

Tiens : comme je l'attendais, il n'y a que la paire de chaussures de ce cher Chaos qui traîne à l'entrée du loft. Émir et Enji doivent encore être en train de terminer leurs activités personnelles de la journée, j'imagine.
Une chance pour moi.

Ouais, j'enlève mes chaussures comme un barbare quand j'arrive à l'intérieur et je ne prends pas la peine de les ranger correctement avant de piocher une revue au hasard dans le porte-journaux. De toute façon, je sais pertinemment qu'Enji est jamais content quoi qu'on fasse, alors autant le laisser les ranger lui-même quand il rentrera. Et puis je suis pressé.

Quand je vois la une du torchon que j'ai pris, je peux décemment pas empêcher un large sourire de s'étaler sur mes lèvres : sur elle, on peut voir plusieurs photos de ce cher Zeru avec sa blonde - certaines où ils sont attablés en tête-à-tête, d'autres où on les voit sortir de la même voiture. Bien sûr, je préfère même pas parler des gros titres qui accompagnent tout ça, parce que ça fait honte au professionnalisme qui sommeille en moi.

Tsk.
Amateur.

Je ne peux tout bonnement pas laisser passer ça sans y mettre de mon grain de sel, pas quand on m'offre ça sur un plateau d'argent.

Le journal soigneusement roulé entre ses doigts, Gold quitte le hall pour s'engager dans la pièce à vivre principale du loft. Dos à lui, de l'autre côté de la pièce, il peut voir la nuque aux cheveux flamboyants de l'un de ses camarades en train de regarder la télévision sur le canapé.

« Oh, chaton, tu tombes bien. Pile la personne que je cherchais. »

Oui, je dis ça de la voix la plus enjouée et guillerette qu'on ne m'ait jamais connue.
Et tu sais le pire ? C'est que je n'ai même pas à me forcer pour le faire.

Tout simplement parce que parmi tous les membres du groupe, il n'y a probablement personne de plus amusant à provoquer que ce bon vieux Zeru.
En même temps, il le cherche. Il est tellement incapable de se contenir, de rester calme quand on le titille là où il faut : comment veux-tu que je résiste à l'envie de tester ses limites ? Je prends bien trop de plaisir à voir les veines de ses tempes s'agiter quand il commence à s'énerver pour ne pas sauter sur l'occasion de faire ça une dernière fois avant qu'il ne soit débarrassé - au moins partiellement - de ma présence ici pour un bon bout de temps.

Alors je savoure chaque seconde que je peux laisser s'écouler entre cette entrée en matière et la suite de mes paroles à venir. Juste pour le plaisir de savoir que pour le moment, même si Zeru s'attend certainement à ce que j'enchaîne avec des paroles médisantes, il ne sait pas encore exactement de quoi tout cela va bien pouvoir découler.
Et je joue bien entendu un peu plus là-dessus en le laissant dans l'ignorance alors que je marche dans la pièce, aussi lentement que possible.

Le blond finit par arriver au niveau du canapé et se laisse tomber confortablement à côté de son aîné, étirant ses jambes pour les poser sur la table basse devant lui. Après une longue inspiration, il reprend ensuite la parole, le ton léger.

« Je tenais absolument à te remercier pour ta contribution afin de rendre ma vie plus douce. Vraiment, c'est tellement honorable de ta part, je ne te savais pas aussi altruiste. »

C'est si bon de savoir qu'il n'a strictement aucune idée de quoi je parle, j'en serais presque triste d'être sur le point de lui faire comprendre où je veux en venir. Je dis bien presque, parce que je m'amuse bien trop à enchaîner mon monologue en ne faisant même pas attention aux diverses réactions que son visage ait bien pu avoir pour le moment.

Emmerder cet abruti n'a pas de prix.

Alors que je m'applique à croiser ma jambe droite au-dessus de ma gauche, toujours reposée sur la table basse, je tourne rapidement mon visage souriant vers le sien, comme si je venais de me souvenir de quelque chose d'important - il n'y a rien de plus capital que la bonne mise en scène pour provoquer les meilleures réaction de son public, après tout.

« Oh, t'as lu le journal dernièrement dis-moi ? Tu devrais en tout cas, on y trouve des sujets vraiment passionnants. »

Bien sûr, je ne lui donne pas d'autre choix que de voir de lui-même à quel point le journal est passionnant, puisque je le remue littéralement sous son nez. C'est que je ne vais pas prendre le risque qu'il m'ignore et reste plongé dans sa série alors que j'ai l'intention d'avoir une conversation avec lui.

Enfin... « une conversation ».
Appelons plutôt ça un divertissement.
ou de jouer avec le feu.
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Zeru Aldaya
Zeru Aldaya
Grade IV
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Ven 19 Jan - 18:39
Zeru Aldaya
Il aura fallu un mois et demi aux médias pour me pourrir auprès de mon agence et jeter une horde de haters sur Caelan et moi. J’ai beaucoup de mal à comprendre comment on a pu faire pour ne pas remarquer qu’on nous prenait en photo, et j’ai d’autant plus de mal à savoir comment ils nous ont repérés puisqu’on a pas spécialement attiré l’attention dur nous. Merci les paparazzi, maintenant nos visages sont étalés sur les trois quarts des journaux. Enfin, si y avait eu que les photos. C’est salopard nous ont suivis pour pouvoir faire de beaux articles sur nous. Et voilà le résultat.
Non seulement je suis mis sur la sellette par rapport à l’agence -qui m’en a mis plein la gueule en me traitant d’irresponsable- mais en plus maintenant je ne peux plus voir Caelan tant que cette affaire ne sera pas calmée. Ils cherchent un moyen de retirer tous soupçons sur notre relation. Ça me fout les nerfs. Avant on devait juste se cacher, maintenant on doit tout simplement nier qu’on sort ensemble. Ça me tue à petit feu de devoir renier ma vie parce que le publique est pas content, on n’a pas le droit d’avoir une existence comme on le veut.
J’ai l’impression de plus être maître de mes propres choix.

Ça a dû les faire triper de nous suivre jusqu’à nos logements quand on passait des journées ensemble. Ils se sont dit qu’ils pourraient se faire du fric facilement, super pour eux. En fait. Je suis juste frustré parce qu’après la soirée au restaurant avec Caelan je pensais qu’on avait tout simplement passé ça et que ça ne nous retomberait pas dessus, la bonne blague. Depuis quelques jours je suis cloîtré dans l’agence parce que qu’un trou de balle s’est dit que plus il récupérait d’informations plus il avait de chance d’être en gros titre. Ça fait quelques jours que le seul truc que je peux faire c’est prendre mon mal en patience à alterner entre salle de sport, entraînement et canapé. D’ailleurs, ils ne passent plus rien de bien à la télé. Alors devinez qui c’est qui a été obligé de ressortir les classiques en DVD ? Vous l’avez dans le mille.
Latte macchiato dans la tasse que ma jolie blonde m’a offerte et une bonne série devant les yeux je continue de fulminer contre le héros. La porte s’ouvre, les chaussures qui valsent, ça y est blondinet est rentré. J’entends ses pas se rapprocher du séjour, fais chier. « Oh, chaton, tu tombes bien. Pile la personne que je cherchais. » Ok, il m’insupporte déjà. Son air d’abruti fini et puis cette marque d’affection juste là pour me foutre les nerfs en pelote. Sans déconner.
Il s’approche et se jette pratiquement dans le canapé en posant ses panards sur la table basse. Mec, fait tomber ma tasse je te fais bouffer tes chaussettes par le nez. « Je tenais absolument à te remercier pour ta contribution afin de rendre ma vie plus douce. Vraiment, c'est tellement honorable de ta part, je ne te savais pas aussi altruiste. » Qu’est-ce qui me chante là ? Je n’en ai rien à secouer de ta vie, même s’il ne faisait pas partie du groupe il serait bien à l’aise dans sa petite vie tranquille.

« Oh, t'as lu le journal dernièrement dis-moi ? Tu devrais en tout cas, on y trouve des sujets vraiment passionnants. » J’arque un sourcil dans sa direction. Et ce foutu sourire. Range-moi ça de suite. Il joue avec le journal devant mes yeux et je finis par lui arracher des mains. Je sais déjà ce qu’il y a sur le journal. Sans quoi il ne l’aurait pas mentionné. Il veut juste me faire sortir de mes gonds. Vivement qu’il se barre au lycée. « Très drôle, vraiment. Je savais pas que tu savais lire. » Je repose le bout de papier sur la table avant de reprendre mon attention sur l’écran. Je dois faire abstraction de son cynisme sans quoi je vais finir par être jeter par l’agence. Déjà qu’ils ont en travers de la gorge que les seules fois où ils m’ont laissés sortir j’ai été observé par les paparazzi, alors si je mets une raclée à l’une de leur starlette ils vont pas faire de détails.
« T’as pas mieux à faire ? T’as pas une pub à aller tourner ou Enji à aller tripoter avant que tu ne puisse plus quand tu seras cloîtré dans une école ? » Un petit sourire se glisse sur mon visage. J’appuie sur pause en voyant qu’il ne compte pas bouger. « Ah et je préférais éviter de boire un café à la chaussette donc. » Je décale ma tasse pour éviter que son orteil tombe dedans, même si je sens qu’il pourrait être capable de la foutre par terre si elle est près du bord.
feat. Anthony Kim ▲ dialogue Goldenrod
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Anthony Kim
Anthony Kim
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Age : 23
Ven 19 Jan - 19:19
Anthony Kim
L'art de se divertir
ft. Zeru Aldaya

Attrapant vivement le journal que son colocataire lui agite devant le nez, Chaos lance un regard dépourvu de la moindre forme d'amitié à ce dernier, visiblement agacé.

« Très drôle, vraiment. Je savais pas que tu savais lire. »

Comme quoi t'es encore plus stupide que ce que je ne le pensais, écoute.

Aaah.
Si le monde pouvait voir l'immense sourire qui orne mes lèvres en ce moment, je crois que les U-St4rz ne s'en remettraient pas. Zeru ne mord pas à l'hameçon là, il le chope carrément depuis le fond de sa gorge. C'est bien trop facile de jouer avec lui comme une petite marionnette, il a bien trop peu de matière grise dans son crâne pour échapper à mes petits jeux.
Mais vraiment, il n'aurait pas pu me faire plus plaisir qu'en rentrant malgré lui dans mon jeu.

Le plus drôle, je crois que ça reste le fait qu'il ait une répartie totalement inexistante. Ça ne rend ce moment que plus délectable pour moi.

L'aîné repose le journal sur la table face à lui, tâchant de détourner son regard de son cadet pour reporter son attention sur l'écran devant lui. À côté, Gold prend ses aises, toujours souriant.

C'est mignon, maintenant il essaye de faire semblant de ne plus m'accorder la moindre importance. Mais je vois très bien que la machine a été enclenchée et qu'il commence doucement à bouillonner : je ne lui donne pas plus d'une dizaine de secondes avant de craquer et essayer de me clouer le bec.

Oh, je vois sa tempe s'agiter. Allez, tu vas quand même pas rester les yeux fixés sur l'écran, si ?
Et...

« T’as pas mieux à faire ? T’as pas une pub à aller tourner ou Enji à aller tripoter avant que tu ne puisses plus quand tu seras cloîtré dans une école ? »

Si prévisible. Je savais bien qu'il n'allait pas résister à la tentation de me renvoyer une petite pique à la figure. Même si... Honnêtement, il a vraiment cru que j'allais me vexer à propos d'un bagatelle de ce type ?
Allez Zeze, tu peux faire mieux tout de même. C'est franchement faiblard, même pour toi.

« Ah et je préférerais éviter de boire un café à la chaussette donc. »

Chaos se penche légèrement pour tendre la main vers une tasse fumante trônant non loin des pieds de son camarade et la décale, avant de se replacer sur le canapé. De son côté, son cadet hausse les épaules, toujours bien installé.

De toute façon, c'est dégueulasse et mauvais pour le cœur de boire trop de café. Si vraiment je m'amusais à faire traîner mes beaux orteils dans son breuvage immonde, je lui ferais un véritable cadeau et sauverais très certainement plusieurs précieuses années de sa misérable vie.
Mais je n'ai bien entendu aucune intention de le faire : j'ai beau être une âme charitable, je ne le suis tout de même pas à ce point.

Moi, finir avec les chaussettes mouillées et parfumées à son pétrole en tasse. Quelle horreur.
Ça serait m'infliger un inconfort malheureux que cet arriéré ne mérite certainement pas.

Enfin, il est temps pour moi de revenir dans la partie afin d'entretenir la braise qui commence à prendre chez ce cher Zeru. Je serais bien impoli de ne pas répondre à la vaine tentative de provocation qu'il a lancé contre moi, après tout.

Le jeune chanteur se tourne vers son voisin, le visage lumineux. Il ne semble pas le moins du monde touché par ce que son aîné vient de lui dire et lorsqu'il s'adresse à lui, le ton de sa voix est tranquille.

« Tu sais, une fois qu'on sera cloîtrés dans cette école, j'aurai tout le loisir du monde de le tripoter si ça me chante. C'est pas très adulte de ta part de me rejeter ta frustration sexuelle dessus mais je te pardonne : ça ne doit pas être facile pour toi de retenir tes pulsions animales primitives. »

Eh oui. Gold est généreux et compréhensif, Gold accorde son pardon aux infortunés et aux miséreux. Il essaye même de se mettre à la place de ce pauvre cul-terreux.
Je suis décidément bien trop bon.

Je me demande s'il se rend compte à quel point je m'amuse de la situation n'empêche, parce que je crois que je n'ai jamais autant apprécié sa compagnie que ce soir. Peut-être qu'il faudra que je lui envoie un arrangement floral avec une petite carte parfumée en guise de remerciement une fois que je serai arrivé à Xényla.
C'est une idée oui, tiens. Je pense que je ferai ça, et que j'accompagnerai le tout d'une petite peluche informe de mauvais goût. Il adorera.

Mais avant que ce brave petit ne songe à m'interrompre, je pense que je ferais mieux de me racler la gorge. Histoire qu'il comprenne que ça n'est pas encore à son tour de parler. C'est que je n'ai pas encore fini de me payer sa tête, je ne voudrais pas qu'il me gâche ce plaisir.

Le jeune blond se racle la gorge, un fin sourire ornant toujours ses lèvres. Il se tourne ensuite vers son camarade, posant une main sur son épaule avant de plonger son regard dans le sien.

« Et puis Enji n'est pas là pour le moment, tu es donc malheureusement ma seule compagnie pour la soirée. »

Malheureusement pour lui, bien entendu. Parce que de mon côté, je considère sa présence au loft comme une véritable bénédiction qui illuminera sans aucun doute ma soirée.

Par contre, je vais pas garder ma main plus longtemps sur son épaule, à ce gueux. Il est bien mignon, mais je sais pas où il est allé traîner moi - et j'aimerais pas me choper une maladie alors qu'on est en plein période de promotion pour le groupe.
Et puis avec ce que je suis sur le point de lui balancer à la gueule, il serait probablement plus malin de ma part de m'éloigner un minimum, même si je sais qu'il ne sera pas assez stupide pour s'en prendre à moi physiquement.

Gold passe ses bras derrière sa nuque, s'enfonçant confortablement sur le canapé, les jambes toujours reposées sur la table devant lui.

« Mais tu sais, si tu veux un conseil de ma part, c'est pas en te tapant publiquement la première gonzesse venue que tu deviendras plus populaire. »

Attention, crise de nerfs dans trois, deux, un...
ou de jouer avec le feu.
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Zeru Aldaya
Zeru Aldaya
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Jeu 1 Fév - 14:30
Zeru Aldaya
Mon breuvage couleur pétrole enfin sauvé des pieds d’Anthony, je m’autorise un regard dans sa direction. J’ai compris son petit manège au moment où il s’est assis à côté de moi. Quel petit merdeux. Et dire qu’on n’a que quatre ans d’écart. J’essaye de me persuader que finalement ce n’est que l’affaire de quelques jours. Bientôt je serais débarrassé de ces enfantillages. Je n’aurais qu’à me contenter des réprimandes de l’agence et de suivre les ordres pour rester dans les clous. Comme j’ai toujours fait.
Quand j’ai commencé à poster des vidéos sur internet, je savais très bien que ma vie serait subtilisée par les fans. Mais je n’aurais jamais pensé que ça aurait pu être à ce point. Au point où je suis obligé de ruiner une relation sentimentale avec quelqu’un pour eux. Parce que ce n’est pas ce que souhaite le public. Sans déconner.

Il parle pour dire peu, je vois ses lèvres bouger, mais ses mots ne m’atteignent pas. Comme si mon inattention faisait blocus face à sa connerie. Un bout de sa phrase me perturbe. Mes pulsions primitives ? Il me prend pour quoi exactement ? Il se rend bien compte de la connerie dont il fait preuve ? Si j’étais en proie à des pulsions primitives comme il le dit si bien, je serais sûrement en train de déchiqueter chaque particule de son misérable corps.
Il se racle la gorge. Continue son discours puéril. Je suis sa seule compagnie. J’ai bien envie de te laisser seul. Histoire que tu me foutes la paix et que j’ai plus à revoir ta petite tronche de starlette. Oh et j’ai oublié sa main sur mon épaule, s’il ne la dégage pas d’ici, la mienne risque de terminer sur sa joue. Enfin de compte, je crois que j’ai peut-être quelques pulsions, mais ce n’est pas ma nature qui me les donnes mais bien son arrogance. Il finit par bouger sa main, heureusement pour lui, et s’enfonce dans le canapé.

Je monte la tasse à mes lèvres et en avale une gorgée. Je sens la connerie pointer le bout de son nez. « Mais tu sais, si tu veux un conseil de ma part, c'est pas en te tapant publiquement la première gonzesse venue que tu deviendras plus populaire. » Ok. Là, il a dépassé les bornes. Le journal pourquoi pas, me prendre pour une bourrique passe encore, mais parler d’elle comme ça, ça ne passe pas.
Mauvaise idée de sa part de venir me lancer ce genre de pics quand je suis armé. Petit mouvement du poignet éjecter le liquide brûlant de la tasse. « Tu préfères avec, ou sans sucre ? » Je me suis relevé d’un coup, et me suis dirigé vers le lavabo pour passer un coup d’eau sur la tasse vide. « Pulsion primitive mon cul. »
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Anthony Kim
Anthony Kim
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Mar 6 Fév - 21:35
Anthony Kim
L'art de se divertir
ft. Zeru Aldaya
Alors qu'il portait à peine sa tasse fumante à ses lèvres, Zeru entend la dernière petite pique de son camarade. Son visage se crispe et, réagissant au quart de tour, il éjecte le contenu de sa tasse en direction de Gold. Celui-ci n'est heureusement pratiquement pas touché, la majorité du café échouant sur le canapé.

J'avais prédit la crise de nerfs, pas la débilité profonde.
Il est complètement malade ce type, ma parole.

« Tu préfères avec, ou sans sucre ? »

Je ne vais même pas faire l'effort de répondre à sa question rhétorique, il n'en vaut pas l'effort.

Sans déconner, il vient vraiment de me balancer son ignoble café brûlant à la gueule comme si c'était la réaction la plus normale qui soit. Tu parles d'une preuve supplémentaire de son crétinisme profond. Heureusement qu'il vise comme un pied, que j'ai un minimum de réflexes et que mon pull a eu la gentillesse de prendre son attaque à ma place : ce con aurait pu me brûler, avec son café de merde.
Mais je ne vais pas m'énerver. Pas encore.

Il pense peut-être que j'ai poussé le bouchon un peu trop loin ?
Oupsi, dis donc. Le pauvre petit lionceau n'a encore rien vu.

L'aîné se lève soudain et s'éloigne du canapé pour aller vers le lavabo de la cuisine ouverte adjacente. Là-bas, il commence à nettoyer sa tasse, tandis que derrière lui Gold se lève tranquillement à son tour, épongeant vaguement son pull à l'aide d'un mouchoir.

Je pourrais être énervé mais finalement, je me délecte vraiment de cette situation : Zeru est définitivement la personne la plus manipulable de ce groupe. Il suffit de bien peu pour le faire réagir exactement comme on l'attend, c'en serait presque pitoyable. Du moins, ç'aurait pu, si je l'estimais un tant soit peu.
Enfin bon. Il aurait tout de même pu éviter de ruiner mon pull avec sa sensibilité à deux sous - c'est du Zhang, ça vaut certainement plus cher que la poubelle qui lui sert de bagnole.

« Pulsion primitive mon cul. »

Qu'entends-je ?
Dis ça à notre canapé, bonobo arriéré.

C'est drôle mais ça me fait sourire, tant je trouve ce mec navrant.

Parfois je me demande vraiment comment ce type a réussi à percer dans le monde de la musique. Je veux dire, regarde-le : il ressemble à un vandale des bas-quartiers, il est aimable comme une hyène, il sait à peine mettre un pied devant l'autre quand il danse, il est con comme un balai et il a le charisme d'un fer à repasser.
Et encore, le fer à repasser aurait toujours plus d'utilité que lui.

Mais là n'est pas la question.
Je vais tout de même lui faire l'immense honneur de lui rappeler qu'il est plus chez sa mère ici : le mobilier qu'il s'amuse à arroser, ça n'est pas le sien.

« Tu diras ça à notre manager quand il verra l'art abstrait que t'as étalé sur le tissu du canapé, mon gros. »

Sans rire, quand il rentrera et verra ce que cet abruti a fait à notre salon, je pense qu'il va piquer une bonne crise pour lui rappeler la valeur des choses dans la vie. Et je parle même pas de la réaction qu'aura Enji : lui, il nous fera tout simplement une syncope, devant tant de saleté.

S'éloignant lentement du canapé, Gold approche de la cuisine. Il s'arrête toutefois sans y pénétrer, à quelques mètres de Chaos qui lui tourne le dos. Là, il cesse de tenter d'éponger son haut et envoie son mouchoir sur son camarade, le visage calme et serein.

Il faut bien mettre les points sur les i tout de suite : je ne suis pas à l'origine de ce carnage, je ne m'occupe pas de le nettoyer. Question de bon sens.
Alors bien sûr que je le lui rappelle, sans hausser le ton le moins du monde.

« Ah. Et je te préviens : il est parfaitement hors de question que je nettoie cette horreur. »

Tu sauras qu'il n'y a rien de plus efficace qu'un lancer de déchet pour obtenir l'attention de quelqu'un. Et puis ça va hein, c'est rien de bien méchant : ça n'a même pas laissé la moindre marque sur ses vêtements, puisque c'est tombé directement dans sa nuque. Contrairement à lui, je fais preuve de magnanimité en lui épargnant une lessive supplémentaire.
Je dis bien supplémentaire, parce qu'il va tout de même devoir s'occuper de la mienne et arranger l'état de mon pull.

Ce que je ne vais pas me priver de lui faire remarquer, d'ailleurs.

Le jeune chanteur retire tranquillement son pull, le roulant ensuite en boule pour le garder dans ses bras. Légèrement décoiffé, il replace une mèche rebelle derrière son oreille avant de pointer du doigt son vêtement sali à son camarade, affichant un air innocent.

« Tu t'occupes aussi de mon pull ou tu préfères que je demande à ta donzelle de le faire pour toi ? J'imagine que c'est bien ça son utilité, non ? »

Je l'ai dit : s'il pense que j'ai poussé le bouchon un peu trop loin avec ma remarque d'avant, il n'a encore rien vu.
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Zeru Aldaya
Zeru Aldaya
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Jeu 8 Fév - 0:40
Zeru Aldaya
J’ai peut-être un peu chié dans la colle en lui jetant le contenu de ma tasse à la tronche, mais bon, après tout, les trois-quarts du liquide ne l’ont pas atteint. Je ne lui dirais pas que c’est parce que j’ai raté mon coup, ça lui ferait trop plaisir. De toute manière, il ne doit certainement pas avoir besoin que je lui dise pour qu’il le suppose tout seul. C’est dommage, j’avais à peine eu le temps de commencer à le déguster, mais il paraît que le café ça excite et énerve. Anthony a à peu près les mêmes effets sur moi, la seule différence, c’est que le café, je suis disposé à l’incorporer dans ma vie. Pas cet immonde gosse né avec une cuillère en argent dans la bouche. Si sa famille n’avait pas le monopole de l’industrie musicale, il n’en serait certainement pas là où il en est. On n’a pas tous eu cette chance.
C’est clair que lui, il a pas le problème de se demander ce qui se serait passé si sa carrière musicale n’avait pas marché. Papa et maman auraient été derrière lui, ils auraient tout financé. Bordel. « Tu diras ça à notre manager quand il verra l'art abstrait que t'as étalé sur le tissu du canapé, mon gros. » C’est un coup bas, très bas. Il sait très bien que peu importe ce qui remonte en ce moment à l’agence est négatif, il veut absolument que je saute. Si c’est le cas, y aura certainement un peu plus de place pour ton ego surdimensionné. Ok, je ne dis pas que ce que j’ai fait été bien, mais bordel, il fait tout pour me pousser à bout, et ça marche en plus.
Je n’ai pas envie d’écouter ce qu’il a à dire, parce que je sais très bien qu’il va encore jouer la carte de la provocation. Depuis le début, ça a toujours été son petit péché mignon, il adore nous foutre sur les nerfs. Bordel. « Ouais, ouais. »

Je reçois un projectile dans la nuque, il cherche vraiment la guerre c’est pas possible, sans déconner. Je me retourne pour lui faire face. Il commence sérieusement à me foutre les nerfs. Je crois bien que les points des i vont terminer dans sa tronche s’il continue à m’emmerder. Parce que là, il est clairement en train de dépasser les bornes avec moi. Ma journée se passait tranquillement avant qu’il ne vienne ramener son claque-merde. Bordel de cul. « Ah. Et je te préviens : il est parfaitement hors de question que je nettoie cette horreur. »
J’arque un sourcil en fixant son pull. Ça tombe bien, il ne t’allait pas, je viens de te faire économiser la honte de ta vie avec cette merde sur le dos. Ma bonne étoile, faites que quelqu’un vienne me sauver de cet enfer. « Tu t'occupes aussi de mon pull ou tu préfères que je demande à ta donzelle de le faire pour toi ? J'imagine que c'est bien ça son utilité, non ? » C’est la guerre que tu veux ? Tu vas l’avoir. Mais ne viens certainement pas pleurer dans les bras de papa, mamans après parce que je vais faire de toi une putain de descente de lit. Je meurs d’envie de lui arracher sa belle petite gueule.
J’avance calmement vers lui, tendant la main pour récupérer le bout de tissu. Il finit par me le tendre, à contre-cœur. Je me recule en faisant mine de regarder l’ampleur des dégâts. C’est irrattrapable. Tant pis. J’ouvre la fenêtre et jette le pull. « Faut le faire sécher, avant de pouvoir virer les tâches, il paraît. C’est ma donzelle, comme tu dis qui m’a appris ça la dernière fois. »

Il voit rouge ? Tant mieux, moi aussi. Prochaine fois, il y repensera peut-être à deux fois avant de venir me faire chier. Je me baisse et ramasse le mouchoir au sol pour le jeter à la poubelle. Il n’est décidément pas propre. Son pull était complètement tâché et il ose laisser ses déchets par terre. Incapable.
Je lui tends ma tasse, faisant mine de boire à l’intérieur. « Tu veux un petit café ? C’est ma tournée. »
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Anthony Kim
Anthony Kim
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Lun 26 Fév - 18:11
Anthony Kim
L'art de se divertir
ft. Zeru Aldaya
Un moment de flottement bat dans l'air, avant que Chaos ne finisse par doucement avancer vers son colocataire. Toujours souriant, ce dernier ne bouge pas d'un pouce et fait mine de ne pas donner son pull au rappeur lorsque celui-ci le rejoint, avant de finalement le lui tendre.

Brave toutou.
Tu sais où est ta place, c'est bien.

Je sais qu'il est venu totalement à contrecœur et qu'il a vraiment pas apprécié ma dernière remarque mais le voilà quand même qui a suivi ma demande, aussi docile qu'un agneau. Décidément, qu'est-ce que ça peut être jouissif de le faire tourner en bourrique.

Si c'était pas lui qui avait ruiné mon pull en premier lieu, j'aurais peut-être envisagé de lui offrir une médaille. Je dis bien "envisagé". Pour le féliciter, l'encourager à continuer sur cette voie. Mais non. Le café sur mon pull, je le garde trop en travers de ma gorge, faut pas déconner.
On en reparlera s'il parvient à le sauver. Et encore.

Pendant quelques instants, l'aîné semble analyser l'étendue des dégâts sur le pull de son cadet. Sans un mot, il finit par se détourner de Gold pour se diriger vers la fenêtre la plus proche. Arrivé au niveau de celle-ci, il l'ouvre et sans plus de forme de procès, jette le vêtement à l'extérieur.

« Faut le faire sécher, avant de pouvoir virer les tâches, il paraît. C’est ma donzelle, comme tu dis, qui m’a appris ça la dernière fois. »

Ok.
Médor vient de pisser sur le tapis.

Il est assez con pour littéralement jeter de l'argent par la fenêtre.
Je sais pas si ça devrait plus me mettre en colère ou me navrer au plus haut point. Pour le moment, on va dire que je ressens un curieux mélange des deux sentiments à la fois. Ça me fout en rogne parce que j'aime pas jeter des vêtements neufs, ça se fait pas. Et ça me navre parce qu'il croit sûrement - à tort - que c'est pas lui qui aura à aller chercher mon pull dehors.

Qu'il est naïf.

« Mhm. »

J'ai rien de plus à dire, ça traduit parfaitement ce que je pense de ce qu'il vient de faire. Mais s'il croit que mon manque de réaction veut dire que je vais laisser passer ça sans moufter, il se fourre le doigt dans l’œil jusqu'au coude, ce sale con.

Faisant à nouveau face à son camarade, Chaos lève sa tasse vide et la porte à ses lèvres, portant comme une sorte de toast invisible.

« Tu veux un petit café ? C’est ma tournée. »

Aha. Mais c'est qu'il ferait presque de l'humour, qu'est-ce qu'on rit dis donc.
Il va vite virer ce petit sourire de merdeux de son visage, c'est moi qui te le dis.

Le pire, c'est qu'il doit être bien fier de lui : le valeureux Zeru a jeté le précieux pull de l'insupportable petit Anthony pour défendre sa belle, injustement insultée. Il lui a donné une bonne leçon, lui a montré que dans la vie, être un Kim ne lui donnait pas tous les privilèges.
Ça serait malpoli de rire à sa pitoyable tentative de me remettre à ma place, j'imagine.

Haussant les épaules, Gold sourit. Alors qu'il reprend la parole, il se dirige vers le tabouret de bar le plus proche et s'y installe, les jambes croisées.

« Le moment est mal choisi pour trinquer, tu as toujours un canapé à nettoyer. »

Faudrait pas qu'il s'excite trop non plus, le clébard. Un bon maître rappelle à son chien quand il a une connerie à assumer. Et comme là on est face à un chien doté de pouces opposables, il devrait à priori être capable de nettoyer ses saletés comme un grand.
Que ça lui plaise ou non, je me sacrifie donc pour prendre le rôle du bon maître, c'est si admirable de ma part.

Mais je n'ai pas encore fini, bien entendu. Alors mon sourire s'élargit quand je joue de l'index sur la surface du bar, avant de lui pointer la fenêtre du doigt.

« À moins que tu ne comptes le balancer par la fenêtre lui aussi ? »

La question mérite d'être posée. Et puis je demanderais même presque à voir ce crétin traîner notre mobilier pour le jeter dehors : je suis sûr qu'en filmant ça, il ferait un tabac sur les réseaux sociaux. Peut-être qu'on en serait enfin débarrassé qui sait, si l'Île le prenait pour un psychopathe instable.
Mais bon, mon but n'est pas de détruire mon groupe : j'en ai besoin, même si les autres pensent certainement que mon nom me garantirait une place en solo s'il venait à disparaître.

Enfin, là n'est pas la question.
Ce soir, je suis là pour m'amuser.

Posant son coude sur le bar, Gold laisse son visage reposer sur sa main, gardant toujours son calme. Son sourire ne quitte pas ses lèvres, il semble prendre la situation avec légèreté.

« Et si j'étais toi, j'irais chercher ce pull avant que quelqu'un d'autre ne le ramasse. »

Si j'étais lui. L'Unique merci, je ne suis pas lui. Je crois que je vivrais plutôt mal le fait d'avoir un QI négatif. Encore que, je suppose qu'il n'en est pas conscient, il ne doit donc pas trop avoir de problème à vivre avec ça.
Ça doit être agréable d'être stupide, tiens.

Il ne le sait pas mais je pourrais presque jalouser son manque d'esprit, parfois. Il passe son temps à balancer n'importe quoi, que ça soit physiquement ou verbalement, sans jamais que personne ne fasse plus que vaguement lui taper sur les doigts. Il a le droit d'être con.
Et ça m'agace. Qu'est-ce que ça m'agace.

Sale gamin immature de merde.

Gold tapote un peu de sa main libre sur le bar et regarde autour de lui. Le soupir qui échappe à ses lèvres laisse entendre qu'il a encore une réflexion à offrir à son colocataire.

Je suis dans mon rôle pour la soirée, je continue sur ma lancée : jouer un rôle, ça se fait jusqu'aux plus petits détails pour enclencher les meilleures réactions de son public. Il faut employer les bons gestes pour titiller son audience.

Et en l’occurrence, je cherche à irriter au maximum mon public.
Un art où je pense exceller.

« Enfin... à part si tu tiens tant que ça à te faire virer de l'agence dans l'année, bien sûr. Parce que dans ce cas-là, je te conseille de continuer sur ta lancée. Tu te débrouilles comme un chef. »

Après les bons gestes, il faut employer les bons mots.
ou de jouer avec le feu.
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Zeru Aldaya
Zeru Aldaya
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Jeu 1 Mar - 16:30
Zeru Aldaya
Anthony ne montre même pas un peu de mépris par rapport à mon triomphe. C’en est presque décevant de sa part. Lui qui est toujours en train de cracher son venin sur tout et tout le monde, il nous a habitué à mieux. Il sourit en s’asseyant sur le tabouret du bar. Il mijote un truc, encore. En fait, il est trop calme, trop silencieux pour que rien ne se prépare dans son cerveau. C’est une fouine à chaque instant. « Le moment est mal choisi pour trinquer, tu as toujours un canapé à nettoyer. À moins que tu ne comptes le balancer par la fenêtre lui aussi ? »
C’est une éventualité oui, je pourrais jeter le canapé par la fenêtre, et toi avec. Après tout, ça fera d’une pierre, deux coups, et mis à part papa-maman, personne ne devrait venir se plaindre de ta disparition. Je repose la tasse sur le comptoir en soupirant. Il n’a donc vraiment pas le sens de l’humour. Quoiqu’il pourrait très bien dire la même chose de moi, étant donné ma réaction lorsqu’il a commencé à me parler de Caelan et de ce qu’on dit de nous dans le journal. Lui aussi il cherchait à s’amuser. Il a toujours adoré me pousser à bout. Il a toujours apprécié brûler la chandelle par les deux bouts avec mes nerfs. Je me demande parfois pourquoi le petit Kim adore les cris, les hurlements et la frustration apparente, surtout quand ils sont dirigés vers lui.
« Me tente pas, je pourrais très bien te jeter avec. » Oups, monsieur va crier à la menace, s’offusquer et pleurer dans les jupons de sa mère ? Ce serait pas mal amusant à voir dans le fond. Je prendrais certainement le temps de prendre une photo de la situation pour la mettre sur le blog jedetestegk78. Ne me demandez pas si ce blog existe, je n’en ai aucune idée, et aucunement quelque chose à foutre.

« Et si j'étais toi, j'irais chercher ce pull avant que quelqu'un d'autre ne le ramasse. Enfin... à part si tu tiens tant que ça à te faire virer de l'agence dans l'année, bien sûr. Parce que dans ce cas-là, je te conseille de continuer sur ta lancée. Tu te débrouilles comme un chef. » Qu’est-ce que je vous disais. La menace. Toujours la menace. Il sait très bien que je marche sur des œufs en ce moment avec les producteurs, alors il en profite. Mais loin de moi l’idée de lui faire plaisir, s’il veut garder son foutu pull, il ira se démerder pour aller le chercher, je ne suis pas sa bonne.
« Si t’as peur qu’on te le voles, tu devrais peut-être appeler ton gorille qui te suit tout le temps à la trace pour lui demander d’y aller. Il est payé pour ça pas vrai ? Suivre tes ordres. » Je ne le dis pas, mais c’est clairement le genre de raisons pour laquelle il ne devrait pas me prendre pour son larbin également. Je ne suis pas payé pour le service, je suis payé parce que je fais de la musique, je réponds à des interviews, je fais attention à mon image pour attirer le publique, comme les trois autres.
« Et pour ce qui est du canapé, te mets pas dans tous états, je vais finir par m’en occuper. D’ailleurs tu peux garder la fenêtre ouverte le temps que je l’amène par ici ? » Je lui montre la fenêtre avec mon doigt, un petit sourire aux lèvres, j’avoue qu’elle était facile celle-là.
feat. Anthony Kim ▲ dialogue Goldenrod
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Anthony Kim
Anthony Kim
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Jeu 15 Mar - 18:18
Anthony Kim
L'art de se divertir
ft. Zeru Aldaya
« Me tente pas, je pourrais très bien te jeter avec. » qu'il m'a dit quand je lui ai proposé de balancer le canapé par le fenêtre.

Mais quel homme.
Quelle virilité étouffante.
Quelle intimidation impressionnante.

S'il avait mis ses menaces en l'air à exécution, j'aurais été curieux de voir combien de temps il aurait mis avant de réaliser que c'était la prison et non plus le simple licenciement qu'il risquerait en faisant quelque chose d'aussi stupide, tiens. Probablement qu'il aurait été trop con pour s'en rendre compte avant d'être derrière les barreaux. On ne le saura jamais, j'imagine.
C'est presque dommage.

Enfin bon, j'ai préféré ignoré royalement son petit moment de folie. J'ai préféré l'encourager à aller chercher mon pull : il est mignon quand il se sent pousser des ailes mais j'évite de trop lui laisser prendre la confiance en lui faisant le privilège de réagir à ses âneries.

Face à la dernière pique de son camarade, Chaos semble irrité. Gold, lui, continue de tapoter la surface du bar. L'aîné ne s'énerve pas toutefois, se contentant plutôt de lui répondre.

« Si t’as peur qu’on te le vole, tu devrais peut-être appeler ton gorille qui te suit tout le temps à la trace pour lui demander d’y aller. Il est payé pour ça, pas vrai ? Suivre tes ordres. »

Des ordres ?
Je donne des ordres, moi ?
Je ne fais que donner de simples conseils amicaux voyons, rien de plus.

Il est mignon quand même, à croire que je pourrais envisager de perdre du temps à contacter mon garde du corps pour s'occuper de ramasser ses ordures. Si je l'avais jeté moi-même dehors ce pull, à la limite. Et encore, j'aurais certainement demandé à n'importe quel autre glandu de ce dortoir de le faire avant de songer à sortir mon portable et perdre du temps à le chercher dans mes contacts.
Mais franchement, mes parents ne payent pas ce type à réparer les erreurs de Zeru. Il a craqué, le chaton.

Ah. Et je crois qu'il a pas fini de parler, tiens.
Quelles conneries il va bien pouvoir encore débiter ?

« Et pour ce qui est du canapé, te mets pas dans tous états, je vais finir par m’en occuper. »

C'est drôle, il dit ça comme s'il avait le choix.

« D’ailleurs, tu peux garder la fenêtre ouverte le temps que je l’amène par ici ? »

Tandis que Chaos montre la fenêtre du doigt, le visage barré d'un sourire empli de fierté, son camarade hausse les sourcils. Il cesse de tapoter le bar, jaugeant le rappeur de bas en haut avec dédain.

« Attends, c'était censé être de l'humour ça ? »

Ce mec est aussi drôle qu'il est intelligent.
Et le pire, c'est qu'il a l'air vraiment persuadé d'avoir fait la blague du siècle.

Je crois que le regard que je lui lance pourrait difficilement être plus emprunt de jugement. Parce que là, il me fait réellement pitié. Il est là, devant moi, tout guilleret et tout content. Mais c'est même pas une blague ce qu'il vient de me lancer en fait, c'est juste nul. C'est vachement triste qu'il s'en rende pas compte.

« Oh, pardon. Excuse-moi. Voilà. »

Remuant sur sa chaise, Gold se redresse légèrement et se met à applaudir lentement. La façon dont il sourit à son camarade ne donne aucun doute quant à la nature ironique de ses félicitations.

Tu vois quand des gens se retrouvent obligés à féliciter leur neveu ou leur nièce d'avoir colorié leur dessin difforme au moyen de leurs sécrétions nasales pour ne pas les vexer ? C'est un peu comme ça, que je regarde Zeru en ce moment-même.
Enfin, à la différence près où moi je me fiche bien qu'il se vexe.
Ça, et que j'ai pas l'intention de le congratuler trop longtemps non plus, parce que j'ai aucune envie qu'il ne s'y habitue.

Donc je reprends ma posture. On arrête les conneries, on arrête d'applaudir, on se recentre un peu et on fait comprendre à l'autre imbécile heureux qu'il est quand même temps de revenir sur Terre maintenant.

« Sinon, plus sérieusement. »

Le jeune cesse son petit jeu de sourires, reportant son attention sur un verre traînant devant lui. Soupirant il pose un index sur ce dernier, reprenant la parole d'un ton neutre et las.

« Si tu tiens tant que ça à ce que "mon gorille" aille ramasser le pull que tu as jeté comme un torchon dehors, tu peux toujours aller le lui demander toi-même. Je doute qu'il apprécie mais qui sait : si tu utilises le mot magique, peut-être qu'il le fera. »

Qu'est-ce que j'aime lui parler comme à un con.

Ça fait un bien fou, c'est dingue. C'est comme une thérapie personnelle pour me mettre du baume au cœur, recharger mes batteries pour me préparer aux mois de misère à venir pour moi dans mon futur lycée de merdeux.

« Ou peut-être qu'il te jettera dehors d'un coup de pied au cul pour que tu le fasses toi-même. C'est 50/50. »

Je pencherais plutôt sur la deuxième option.
Mais on peut toujours ouvrir les paris.

Je ne regrette vraiment pas la présence de cet abruti aux dortoirs ce soir, en tout cas. J'avais vraiment besoin de ce moment de complicité entre nous, ce moment de partage et d'échange. Il me permet de m'amuser, de me changer les idées.

Et puis ça occupe la soirée de Zeru aussi, qui se serait cruellement ennuyé sans moi.
ou de jouer avec le feu.
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