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Pot de colle {LENZ}

Pandore Keyphalos
Pandore Keyphalos
Grade IV
Messages : 18
Age : 32
Sam 17 Fév - 17:37
Pandore Keyphalos

Parfois il arrive que l'on regrette ses actes. Comme ce type mort d'epectase après avoir fait l'amour plutôt que d'écouter son médecin. Ou comme Pandore, actuellement accoudée au rebord du bar, qui semble prise d'hectisie à tenir sa tête entre ses mains. C'est ça de boire beaucoup quand on tient très peu. On regrette. Et après le troisième vomi, on assume plus. Alors elle est là, la demoiselle, à alterner entre sa tête et son verre, ne sachant pas trop quoi tenir. Pourquoi n'existe-t-il pas une notice pour apprendre à boire ? Et puis pourquoi a-t-elle des envies subites de petits-pois ? Devrait-elle aller voir au marché si ils ont eu des druges cette année ? Mais le marché est-il toujours là à 20h ? En soupirant, elle passe une main pateuse sur son visage, étalant par la même occasion le reste de whisky sur son menton.

Pourquoi est-elle là au juste ? Qu'est-ce qu'il lui a prit d'aller au bar, seule, alors qu'elle ne boit jamais ? Elle sait plus. Peut-être une envie soudaine. De toute manière, les envies, c'est pas comme les algorithmes, il n'y a pas de logique dedans. Alors voilà, la jeune infirmière est là, semblable à un gros tas assise sur son haut tabouret à observer les gens autour d'elle. Dans la lumière tamisée et avec bien un gramme dans le sang, elle confond les abat-jours avec de vrais bermudiens mais il y en a un qu'elle remarque. Un qui restera à jamais gravé dans sa mémoire. Avec la démarche gracieuse d'un émeu faché, Pandore se dirige vers la silhouette et s'effrondre à moitié à ses côtés. Elle le tient. « Dis... croise... devrait. » D'un doigt accusateur, elle touche son épaule pour le pousser légèrement – elle a pas non plus la force de bouger une montagne – puis relève la tête pour essayer de croiser son regard. « ...fous là ? » L'alcool n'aidant pas, ses phrases deviennent totalement abscons. À croire que son cerveau tente une mutinerie car elle n'est même pas capable d'aligner deux mots parfaitement.

Avant de continuer la "conversation", la jeune femme cogne contre le bar pour signaler au serveur que son verre est vide. Celui-ci soupire et la sert à distance sans arrêter sa vaisselle grâce à son pouvoir de lévitation. Une fois l'alcool versé, elle tourne un visage completement déchiré vers le chieur de la pharmacie pour lui glisser quelques mots doux : « ... fois... frapper... coccyx... » Bon courage à lui pour s'en débarrasser car elle sera pire qu'un panda en manque d'affection.
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Lenz Weelher
Lenz Weelher
Grade IV
Messages : 55
Mar 20 Fév - 20:11
Lenz Weelher
pot de colle ft pandore
Lenz n’était plus vraiment le genre de type à sortir souvent. On dira peut-être même qu’il était devenu du genre casanier, à rester se morfondre chez lui plutôt qu’à aller socialiser. Surtout que dernièrement, il avait pu chopper une nouvelle excuse ; le couvre-feu. Si c’était pour devoir rentrer avant même que le soleil ne se couche, alors il disait ne pas voir l’intérêt. C’était pratique, ce truc, en fait. On pouvait presque lui donner raison, quand il sortait ça. Mais bon, d’un côté, qu’on se le dise, ce n’était pas non plus souvent qu’il avait l’occasion de sortir. Cela faisait longtemps que ne lui avait rien proposé, et sortir seul n’était pas quelque chose qui lui plaisait particulièrement.

Mais ! Mais, un peu plus tôt dans la journée s’était produite la chose qui ne s’était pas produites depuis plusieurs mois. Il avait reçu un sms et, pour une fois, ce n’était pas son opérateur téléphonique qui lui signifiait qu’il allait bientôt recevoir sa nouvelle facture. Non non, c’était un de ses anciens collègues, avec qui il gardait plus ou moins contact, qui lui proposait d’aller boire un verre. Lenz aimait bien ce gars là, il lui racontait toujours les derniers potins de la brigade, et ça lui donnait un peu l’impression de faire encore partie de ce petit groupes de défenseurs de la loi. Alors évidemment, il lui avait répondu sur la positive. Bien sûr qu’un verre ça lui disait. Il paraissait même assez content que cela arrive, comme ça, de manière aussi inattendue.

Il avait une heure à tout casser pour essayer de se rendre présentable. Et il allait utiliser cette heure dans son entièreté, jusqu’à la dernière seconde, parce qu’il n’avait vraiment pas envie de montrer à son ex-collègue la loque qu’il était devenue. Pour dire, il avait même mis des vêtements propres - derniers rescapés de la dernière lessive qu’il était allée faire, le mois dernier. Il savait bien qu’il ne devait pas s’en servir de pyjama, ceux-là, il savait bien qu’ils allaient servir un jour !

Tout beau, tout propre, tout frétillant et surtout, à l’heure, il était fin prêt à partir. S’assurant qu’il n’avait rien laissé de risqué en marche chez lui, il avait refait le tour de son petit appartement avant de sortir et d’entreprendre la descente des foutus escaliers qui séparaient son étage du plancher des vaches. Un jour il investirait dans une planche sur laquelle il pourrait se laisser glisser jusqu’en bas.

Il avait pris le bus pour se rendre dans le quartier est, marcher jusque là l’aurait sûrement laissé sur le carreau. Poussant la porte du bar où on l’avait convié, il avait analysé la salle, à la recherche d’une tête connue. Il en avait vu une. Qu’il aurait sérieusement préféré ne pas voir. Elle ne semblait pas l’avoir vu, elle, alors il allait faire en sorte de ne pas attirer son attention et tout irait bien, il se disait.

Boitillant, il était parti s’asseoir à l’écart, le plus loin possible de la nana de ses cauchemars. A croire que l’Unique voulait le punir pour quelque chose. Enfin, il commençait à y être habitué, au courroux de l’unique, s’il fallait être honnête. A peine s’était-il assis qu’une serveuse s’était approchée pour prendre sa commande. Pour ne pas changer ses habitudes, l’éclopé avait opté pour un cocktail à la vodka, qui lui avait été servi assez rapidement.

Sirotant sa boisson, il surveillait l’heure sur son téléphone. Son ex-collègue était en retard. Ca ne lui ressemblait pas. Mais Lenz ne se faisait pas trop de soucis, s’il lui avait qu’il allait venir, alors il viendrait... Oui mais non, en fait. Dix minutes plus tard, la boisson presque terminée, il avait reçu un nouveau message. « Excuse moi, on se fait ça une autre fois, j’ai une urgence. » Et merde. Il soupira, enfonçant son téléphone dans la poche de son jean sans même prendre la peine de répondre. Merde. Merde. Et remerde. Il se sentait légèrement trahit.

Et c’était peut-être à cause de ça qu’il avait commandé trois shots de vodka, et qu’il les avaient descendus comme des verres d’eau. Il s’était un peu raclé la gorge après coup, il n’avait pas vraiment l’habitude de boire si rapidement. Il aurait pu sortir un billet et s’en aller, mais non, il avait décidé que, puisqu’il était là, il allait en profiter.

Encore un verre. Et une soudaine ombre dans sa vision périphérique. C’était comme si on venait de jeter une armoire, de nulle part, à côté de lui. A la différence que cette foutue armoire était apparemment douée de parole. Dis... croise... devrait. Nope. Nope. Et re-nope. Manquait plus que ça. Elle le touche du bout du doigt, il s’écarte, va falloir qu’elle apprenne à respecter l’espace vital de chacun, celle-là.

L’éclopé tente d’ignorer sa Némésis, descendant un nouveau petit verre d’alcool, et décalant ceux qui restaient, de peur qu’elle décide de se servir. ...fous là ? Et en plus, ce qu’elle disait n’avait pas de sens. C’était encore pire qu’avec une personne normale. L’alcool n’avait pas l’air de lui faire du bien, à cette petite. Si elle avait été n’importe qui d’autre, il lui aurait sûrement proposé un verre d’eau, ou d’aller acheter un sandwich pour absorber un peu tout, mais que c’était elle, il s’en foutait complètement. Elle pouvait se noyer si elle voulait, ce n’était pas lui qui allait la repêcher.

... fois... frapper... coccyx... Ah tiens, elle connait un mot comme ça, celle-là ? Lenz soupira, même si ce soupir ressemblait plus à un grognement qu’autre chose. Il attrapa le dernier petit verre restant devant lui et se leva, lorgnant l’enquiquineuse de toute sa hauteur. « T’es sacrément casse burnes, fous moi la paix un peu. » Ce n’était pas vraiment dans son habitude d’être grossier, mais il en avait par dessus la casquette, de se faire constamment ruiner toutes ses sorties par la même personne.

Tournant les talons, il parti s’installer un peu plus loin, mais toujours dans un coin où il pourrait se faire facilement repérer par les serveurs. Il venait de descendre son dernier verre, et il ne comptait pas en rester là. Levant la main, il passa une nouvelle fois la même commande. En l’attendant, il vérifia l’heure sur son téléphone. Ouais, il avait encore un peu de temps devant lui. Il calculait silencieusement le temps qu’il mettrait pour rentrer chez lui en partant d’ici, pour s’assurer de ne plus traîner dans les rues quand le couvre-feu allait prendre effet. En fait, c’était pas si pratique que ça, ce truc.
halp
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Pandore Keyphalos
Pandore Keyphalos
Grade IV
Messages : 18
Age : 32
Mer 7 Mar - 17:16
Pandore Keyphalos

Soyons honnête, il ne faut pas grand chose – juste un simple coup d’œil – pour avoir pitié de cette pauvre Pandore dans l'état actuel des choses. Se rapprochant plus d'une loque que d'une bermudienne en chair, la demoiselle essaie tant bien que mal de tenir sur ses pieds tout en s'accrochant au comptoir au cas où. Le pire est qu'elle ne peut même pas formuler une seule de ses phrases correctement à cause de l'alcool – ses effets sur un pouvoir de mentaliste sont parfois destructeurs. Bref tout ça pour dire qu'une personne normalement constituée chercherait à prendre soin d'elle, à l'aider à rentrer peut-être. Oui, une personne normale ferait ça. Pas Lenz Weelher. « T’es sacrément casse burnes, fous moi la paix un peu. » Avec un langage fleuri, il quitte sa place et part se réfugier plus loin, hors de portée de la cannibale enivrée.

Après un tel échange, nombre de gens auraient abandonné, trouvé une autre activité ou continué à boire. Mais pas Pandore. D'un regard à moitié mort, elle scrute la salle, plissant les paupières en espérant mieux voir. La tentative se solde par un échec, elle n'a aucune idée de où il a bien pu aller. Devrait-elle laisser tomber ? Oui. Va-t-elle le faire ? Non. Bien décidée à le retrouver, elle quitte son appui, son verre à la main, et se lance à l’aventure. Au bout de trois pas, elle s’arrête, pivote et agrippe un inconnu profitant tranquillement de sa bière. Est-il son homme ? Pas le moins du monde. Le relâchant sans même lui adresser la parole, elle continue sa route sous quelques injures. Pourquoi marcher lui semble si difficile tout d’un coup ? Voilà qu’elle vient de se taper contre un mur. Ou était-ce une personne ? Elle ne se pose même pas la question et trace sa route jusqu’à apercevoir une chaise libre à une table. Qui peut bien être aussi gentil pour laisser ça là ?

Sans demander l’avis de personne, l’infirmière prend place et s’insère dans la passionnante discussion d’un groupe de trois filles. Apparemment, l’un des garçons de leur promo est un vrai canon et elles se demandent laquelle d’entre elles pourra se le faire en premier. Sauf qu’il faut soulever un point important : il est en couple. Avec un homme. Dure affaire. Hochant vivement la tête, Pandore commente la conversation en silence, se demandant si les enfants de Xényla ont le même genre sujet de discussion. Très certainement et c’est l’une des raisons pour lesquelles, elle ne les supporte pas. « C’est qui elle ? » Levant la main pour saluer, la principale concernée quitte sa place et repart encore une fois à l’aventure. Arrivera-t-elle seulement un jour à le retrouver ? Elle en a envie, vraiment. C’est celui qui l’a empêché de prendre ses cachets et si la cannibale a bien un défaut c’est la rancune.

Tandis qu’elle marche, elle manque de se tordre la cheville et le contenu de son verre se renverse sur le sol. Merde. Avec une grimace, Pandore se baisse pour tenter de ramasser, sans succès. Quel gâchis quand même. Un si bon alcool laissé ainsi, où tout le monde marchera dedans. Tapotant la flaque amicalement, elle s’excuse mentalement pour tout ce qu’elle aura à subir et se relève difficilement. La terre est drôlement basse d’un coup. Pourquoi les bermudiens tiennent tant à rester debout, si loin de leurs pieds ? Elle soupire longuement, se passant les mains sur le visage pour tenter de se réveiller un peu. Ses yeux veulent absolument se fermer c’est affreux. Et pourquoi pleut-il sur ses cheveux ? Oh, ne serait-ce pas son verre là, dans sa main ? Oups.

Souriant de manière un peu débile, elle se dirige vers un coin du bar, manque de glisser dans la flaque d’alcool par la même occasion, et atterrit à côté d’un homme. La cannibale ne lui jette même pas un coup d’œil, elle s’enivre juste de son odeur. Par tous les dieux et le nouveau, serait-ce du mentaliste ? Oh que oui, elle connaît ce parfum si spécial d’une viande qu’elle affectionne tout particulièrement. D’une main entreprenante, elle s’appuie sur la cuisse de l’inconnu et se tourne vers lui pour le détailler. À quoi ressemble-t-il ?


À votre avis, de tous les mentalistes présents dans ce bar, combien avait-elle de chance de tomber sur lui, le fumier de la pharmacie ? Cette fois, son sourire se fait un peu plus carnassier. Le genre qui fait un peu froid dans le dos sans qu’on sache pourquoi. Le poisson est ferré, elle ne le lâchera plus. Attrapant de ses deux mains son visage, elle le force à la regarder dans les yeux. Elle veut qu’il l’entende, qu’il sache ce qu’il l’attend. « … yeux… entendes… voix. » Il a beau être bien plus grand et musclé, elle a de la force la petite. Ses 75 kilos ne sont pas que du gras. « Je... joli... morfler. » Soudain, un haut-le-cœur la prend et elle lâche tout pour poser ses mains sur ses lèvres. Pas un quatrième vomi, je vous en prie. Ça lui déchire la trachée à chaque fois que ça sort et le goût est vraiment infect. En plus sa tête lui fait encore plus mal que tout à l’heure. Le paysage tourne, la musique lui transperce les tympans. Pitié, faites quelque chose pour elle. D’une main, elle agrippe le haut de l’homme avec la force du désespoir et lui présente un regard empli de supplications. Ça lui arrache les amygdales et les ongles de pieds de faire ça mais là, c’est une situation exceptionnelle. Si personne l’aide, elle va juste vomir sur cette immonde jambe de métal. Est-ce que ça rouille ce truc ? À tester tiens.
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