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goodbye my lover +Caelan

Zeru Aldaya
Zeru Aldaya
Grade IV
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Age : 28
Lun 19 Fév - 21:49
Zeru Aldaya
Se débarrasser de quelqu’un ce n’est jamais quelque chose de drôle ou de facile. S’amuser à détruire quelque chose qu’on a construit à deux, c’est quand même très con. Pourtant quand j’apprends que ma carrière risque d’éclater comme une bulle de savon, ma raison me dicte de mettre un terme à ça et ce, le plus rapidement possible. J’ai de profonds sentiments pour Caelan c’est vrai. Mais j’ai aussi beaucoup de raison de garder ma liaison avec elle à distance de mon emploi. Les producteurs me mettent la pression parce qu’ils ont misé de l’argent sur moi et le groupe, et qu’ils n’ont pas envie de voir cette mine d’or disparaître tout de suite.
Même si ça me fait mal au cœur de le faire, il faut que je mette fin à cette relation et ce, sans donner une possible solution de rattraper la chose à la volée. Si on a réussi à se faire avoir la première fois, ça peut arriver à nouveau, alors pour le bien de l’un comme de l’autre, il ne faut pas que ça se reproduise. Au dernier défilé, elle s’est faite insulter par des fans du groupe parce que soi-disant elle ne me méritait pas. Bande de pauvres filles, vous ne valez pas un huitième d’elle. Elle est gentille, attentionnée, intelligente, cultivée et j’en passe et des meilleurs. Alors ne venez certainement pas me dire qu’elle ne me mérite pas.
Elle m’a dit qu’elle s’en moquait, que ce n’était rien, j’ai du mal à y croire. J’ai du mal à y croire parce que je sais ce dont ils sont capables quand ils veulent un truc. Ça va faire qu’accentuer le mythe du fan écervelé qui fait passer sa star préférée avant tout, mais c’est vrai. J’en ai vu pleurer alors que je faisais que rapper. C’est mon job de gratter le papier, alors je le fais.

La dernière fois que j’ai reçu une réflexion sur nous, je me suis décidé à mettre fin à ça. Ça me fait mal, même si j’ai prévu de ne pas être tendre. Ça me ferait trop mal si je devais la quitter en partant du principe que je peux la récupérer, mais sans en avoir le droit. Le son de la sonnette de l’appartement arrive à mon oreille et lorsque j’ouvre la porte je salut mon ex. Ça fait un bon moment déjà qu’on ne s’est pas vu et j’ai décidé de reprendre contact avec elle récemment pour en finir. Faire d’une pierre deux coups. La brune m’a bien demandé si la relation supposée par les médias étaient vrais, j’ai simplement répondu qu’elle n’avait pas à s’inquiéter pour ça.
Elle est bien plus avenante qu’avant. Elle n’y va pas par quatre chemins. Caelan, elle, ne devrait plus trop tarder maintenant. J’ai donné rendez-vous aux deux a à peu près dix minutes d’écart, le temps de préparer le terrain, si je puis dire. Au bout de quelques minutes on se retrouve tous les deux sur le canapé, moi allongé, elle montant à califourchon sur moi. De là, j’entends les clés dans la porte. Ma blonde est là. J’attrape son chemisier et commence à le déboutonner, que cela fasse vrai. De toute manière, elles vont bientôt me hurler dessus, m’insulter de tous les noms, sans doute me jeter des trucs au visage avant de partir en claquant la porte. Autant faire ça bien au possible.
feat. Caelan Anderson ▲ dialogue goldenrod
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Caelan Anderson
Caelan Anderson
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Dim 4 Mar - 12:12
Caelan Anderson

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Zeru
Aldaya

Heartbroken
Tout va pour le mieux.

J'ai les papillons dans le ventre, le cœur qui bat la chamade.
J'ai l'impression d'avoir une guimauve chaude au creux de ma poitrine.
À chaque fois que mes yeux se posent sur l'écran de mon portable, je rayonne.

Bon, je le sais, il faudrait peut-être que je vous explique pourquoi. Que je vous dise ce que je fais dans la cage d'escalier d'un immeuble où tout le monde sait que je n'habite pas et pourquoi je tiens entre mes doigts un petit paquet soigneusement emballé d'un joli papier rouge. Mais ne vous en faites pas, j'allais y venir bien sûr !
Il fallait juste me laisser communiquer un peu mon bonheur avant, le temps que je gravisse ces marches et que je parcoure les derniers mètres qui me séparent de mon homme. Parce que oui, si vous ne l'aviez pas encore deviné, c'est bien ça la raison du sourire béat reliant mes oreilles depuis ce matin : aujourd'hui, je vais enfin avoir mon chéri rien que pour moi, en toute intimité.

Je dois l'avouer, ces derniers mois n'ont pas vraiment été faciles pour moi. Depuis que ces photos de notre couple avaient été prises à la volée lors du rendez-vous dont Zeru m'avait fait cadeau pour mon anniversaire, on ne peut pas dire que j'ai passé les meilleures moments de ma vie.
D'abord, il y avait eu les murmures sur mon passage à chaque fois que je me rendais à l'agence, puis les regards en coin de la part d'inconnus qui me faisaient bien comprendre qu'ils me détestaient. Ça, j'avoue que ça ne m'avait pas spécialement dérangée outre mesure : quand on évolue dans le monde du mannequinat, on a malheureusement l'habitude de ne pas susciter que la sympathie autour de soi. On peut dire que mon métier m'avait déjà rodée – pour une fois que ça allait m'être bénéfique !

Le problème, c'est qu'ensuite ça a commencé à devenir un peu plus que ça.

Petit à petit, à chaque fois que je sortais de chez moi, j'avais l'impression de croiser de plus en plus de personnes en me rendant sur mon lieu de travail. Généralement, c'étaient des filles qui m'envoyaient des insultes à la volée, ou qui essayaient de discrètement me faire des croche-pieds quand je passais à côté d'elles. Je savais très bien pourquoi elles faisaient ça mais pour autant, je mentirais si je vous disais que ça ne me touchais pas un minimum.
Ajoutez à cela le fait que mon agence a dû me mettre sur la touche pendant plusieurs mois parce que mon visage faisait couler bien trop d'encre négative à cause de ce scandale à la noix et vous comprendrez pourquoi je n'étais pas forcément au meilleur de ma forme.

Oh, bien sûr, j'ai dit à Zeru de ne pas s'en faire pour toutes ces histoires. Je savais très bien qu'il se trouvait lui-même dans une position encore plus inconfortable que la mienne alors je lui envoyais tout mon soutien. Je ne pouvais peut-être pas nécessairement le lui montrer de vive voix, mais je m'adaptais : des petits messages laissés sur son répondeur pour lui souhaiter bon courage avec ses journées chargées, nos conversations téléphoniques quand on avait le temps et qu'il était loin de toute oreille indiscrète...

Et puis il y a quelques semaines, il y a ce petit incident.

J'étais ravie. Après plusieurs mois à ne plus fouler les podiums et à devoir me contenter de shootings discrets, mon agence avait enfin décidé de me refaire défiler ! Étrangement, je me suis rendue compte que ça m'avait affreusement manqué, moi qui pourtant dis toujours que ça me rend nerveuse. C'était pas grand-chose, un petit événement comme j'en avais déjà fait des centaines, mais ça m'avait fait du bien.
Mais quand j'ai quitté la scène, quand le défilé s'est terminé et que j'ai voulu rentrer chez moi... j'ai vécu la pire humiliation de ma vie.

Des cris, de nouvelles insultes. Et puis elles ont commencé à me balancer des œufs dessus. Puis de la farine. Elles voulaient que je disparaisse, me disaient que je n'étais qu'une harpie qui leur avait volé leur idole. Je ne les avais jamais vu de ma vie, mais mon existence leur était tellement nuisible qu'elles en étaient venues à me le faire payer de cette façon.

Après ça, j'ai couru chez moi. J'ai pleuré, je crois. Sûrement.
J'avais tellement honte, alors que je savais que je n'avais rien fait de mal.

Je me rappelle avoir passé des heures à essayer de retirer la mixture immonde qu'avait formé le mélange de la farine et des œufs sur mes vêtements, dans mes cheveux et sur mes ailes. Pendant deux jours, j'avais encore quelques résidus accrochés à mes plumes, c'était une horreur. Mais j'ai tenu bon. Je n'ai rien dit, parce que je ne voulais pas que Zeru s'inquiète et quand il a eu vent de ce qu'il s'était passé, je l'ai rassuré – j'ai essayé de lui faire oublier tout ça.

Tout ça pour vous expliquer pourquoi je suis si heureuse d'être devant sa porte, ce matin.

Il y a deux jours, mon homme m'a envoyé un message pour qu'on ait la journée pour nous. Juste lui et moi, lovés dans son canapé devant une série et profitant d'un peu de temps tous les deux – l'idée la plus simple que je me fais du bonheur. J'imagine qu'il voulait me changer les idées, rattraper le fait qu'on n'allait pas pouvoir se voir pour la Saint Valentin. Encore une fois, je crois qu'il a décidé de me prouver à quel point je ne le méritais pas, ce petit ami parfait.
Alors pour le surprendre, j'ai décidé d'y mettre du mien moi aussi. Je me suis faite toute belle : j'ai enfilé la jolie robe en laine beige à col roulé que je sais qu'il aime tant, relevé mes cheveux de la même manière que le soir de mon anniversaire, maquillé un peu mes paupières et mis une pointe de parfum au bois de rose sur mon cou. Je n'ai rien laissé au hasard, vous voyez. Entre ça et mon cadeau pour lui, j'espère vraiment lui faire une belle surprise.

Ah. Mais oui, bien sûr. J'allais oublier : le petit paquet entre mes doigts, vous vous demandez sûrement ce qu'il contient !
Je suis plutôt fière de moi à vrai dire, parce qu'il s'agit d'une jolie photo de nous deux, que j'ai mise dans un cadre argenté. Avec les remous que provoque notre relation, on n'a vraiment pas beaucoup de clichés ensemble mais celui-là, je le trouve vraiment parfait. On est juste bien dessus : on voit qu'on est heureux. Alors je vais le lui offrir, en espérant que ça lui fasse plaisir.

C'est pourquoi je suis tellement souriante, fouillant mon sac à main pour en sortir les clefs de l'appartement de mon chéri. Après toutes ces semaines chaotiques passées loin l'un de l'autre, je vais enfin pouvoir le voir. Plus de conversation téléphonique à distance alors qu'on vit à deux rues l'un de l'autre, plus de besoin de faire comme si on se connaissait à peine, de peur d'être surveillés par des paparazzis trop curieux.
Juste lui et moi.

Mon double de clefs enfin trouvé, je le glisse dans la serrure de son appartement. C'est fou comme mon cœur bat fort, il doit certainement l'avoir entendu de chez lui. Je débloque la porte et tout en entrant, je m'adresse déjà à lui d'une voix enjouée, sachant qu'il m'attend probablement dans son salon.

« Zeru, j'ai une surprise pour t- »

Et en tournant la tête, je me fige d'horreur.

Je vois mon homme, couché sur son canapé. Mais au lieu d'être seul, il a sur lui une fille qui lui grimpe dessus, le chemisier défait. Je peux voir ses mains posées sur elle, sur son corps, comme s'il était sur le point de l'attirer contre lui avant que je ne les dérange. Elle est décoiffée. Lui aussi.

C'est pas possible.
Je dois rêver.
Je ne peux pas être en train de voir ça.

« Qu'est-ce que tu es en train de faire ? »

Je ne sais pas pourquoi je pose cette question.
Elle m'échappe, en fait. Froide et étranglée.
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